Après la fin du monde en 2010, la dépression en 2011, c'était au tour de la mort d'être l'objet de tous les gags de Laurent Paquin et de ses invités, réunis hier soir sur la scène de la salle Wilfrid-Pelletier. «Quelqu'un va capter mes appels à l'aide?» a lancé d'entrée de jeu l'animateur de la soirée, qui a offert un numéro d'ouverture hilarant avec son monologue à propos des tabous, des expressions et coutumes entourant la mort, un texte qui a tout de suite donné le ton et mis la barre très haut.

Pierre Prince a investi la scène en parlant de son nouveau rôle de grand-père, suivi du très attendu Emmanuel Bilodeau pour son second numéro à Juste pour rire, dans la peau d'un homme pétrifié à l'idée de mourir. «Ça fait une minute que je suis en apnée», a-t-il dit au bout de quelques instants, parlant très vite sans qu'on puisse bien le comprendre. Bon interprète, on a beaucoup de mal à saisir le texte qu'il lit de manière flagrante sur le télésouffleur. Visiblement stressé, le comédien a eu droit à une ovation du public.

Laurent Paquin, Stéphane Fallu et Sylvain Larocque ont ensuite offert une performance très réussie, en pleine conversation autour d'un cercueil. Une autre ovation bien méritée.

Puis François Bellefeuille est apparu en prêtre hystérique pour donner la messe. «J'ai pas eu le temps de me préparer; j'ai eu un rush de baptêmes.» Un personnage savoureux, armé de son iBible, dans un numéro chaudement applaudi lui aussi.



Le Gala d'la mort a par la suite accueilli un Stéphane Fallu un peu moins dans le ton avec son numéro sur les joggeurs et le sexe en vieillissant.

Dominic et Martin se retrouvent ensuite au purgatoire, accueillis par la voix de saint Pierre (interprété par Éric Nolin). Le duo ne déçoit pas, décrochant notamment un «Laisse-moi rentrer, mon père et riche en tabarnak!» bien senti.

Un sketch qui aura encore une fois fait lever le public, tout comme celui de P-A Méthot, très bon conteur.

Habitué des galas Juste pour rire, Daniel Lemire n'a pas conquis la salle avec son groom du ciel accueillant un kamikaze venant de se faire exploser.

La finale ne sera malheureusement pas à la hauteur du reste de la soirée, offrant un aperçu des funérailles de Laurent Paquin organisées par Serge Postigo, où moines, pleureuses et religieuses transformées en danseuses poteaux investissent la scène.

Dommage, on avait pourtant passé une très bonne soirée!