À l'instar du Festival d'Édimbourg, en Écosse, ou du Off, en Avignon, Gilbert Rozon a lancé en 2009 le Zoofest. Cet événement parallèle à Juste pour rire, dirigé par Martin Durocher, est axé sur la découverte de la relève des arts de la scène, toutes disciplines et tous genres confondus. On y voit bien sûr des spectacles d'humour, mais aussi des drames, des contes, des spectacles musicaux ou de cabaret.

Selon la directrice de la programmation du Zoofest, Claude Myre Bisaillon, le festival de cette année marque une véritable «explosion» du volet théâtre: près d'une vingtaine de productions, créations, reprises ou accueil.

«On se donne le mandat de découvrir de nouveaux talents locaux, dit-elle. Mais aussi de prolonger la vie de pièces passées inaperçues lors de leur création dans des salles en marge, comme l'Espace 4001.»

Avec l'aide de la directrice, La Presse a passé en revue la vaste programmation du Zoofest (plus de 120 spectacles) afin de retenir 12 spectacles en français d'artistes qu'on aime... ou qu'on va découvrir.

Volet théâtre:

> Autant s'emportent les gens et Elle danse avec les lourds

«Boulevard urbain» qui parodie les codes des comédies musicales de Broadway, en racontant les irritants au quotidien de la vie urbaine. Texte: Véronique Pascal. Mise en scène: Jean Belzil-Gascon. Hall de l'église au toit rouge, le 12 juillet et du 15 au 17 juillet.

> Sacrifice!

Une tragédie partisane mise en scène par Fabien Cloutier (Scotstown), un habitué du Zoofest. Au Café Cléopâtre, jusqu'au 14 juillet.

> L'insolite cabaret insolant

Spectacle collectif déjanté et éclaté par des diplômés de plusieurs écoles de théâtre de la région métropolitaine. Hall de l'église au toit rouge, jusqu'au 29 juillet.

> Le Freak, c'est chic

Un cabaret théâtre d'époque (années 30) signé Catherine Moreau, avec notamment le jeune acteur Mark Hrynioch. Au Cabaret du Monument-National, jusqu'au 21 juillet.

> Péckel et Roffel, une histoire d'amour all-dress

Un théâtre d'objets alimentaires (sic) inventif. La prémisse est un cornichon qui rencontre une croustille dans un bar. Du 17 au 22 juillet sur l'esplanade de la Pace des Arts.

> Mon frère est enceinte

Émouvant solo autobiographique défendu par Johanna Nutter. Le spectacle a été présenté l'automne dernier à La Licorne. Les 17, 18 et 25 juillet (en français); 21, 26 et 27 juillet (en anglais), au Théâtre La Chapelle.

> Ménageries

Quatre contes trashs et animaliers signés par le talentueux comédien Jean-Philippe Baril Guérard. Ici, le jeune premier expose son côté «dark»: au programme, sexe, sang, orgueil et cruauté. Du 15 au 24 juillet, Balustrade du Monument-National.

> L'assassinat du président

Un radio-théâtre futuriste créé par Olivier Morin et Guillaume Tremblay, créateurs de Clotaire Rapaille, l'opéra-rock. En 2022, Gilles Duceppe mène le clan du Oui à la victoire au référendum, et il devient le premier président du Québec... avant d'être fauché par une souffleuse. Du 19 au 24 juillet, Théâtre La Chapelle.

> Monstres Palace

Du Théâtre de la Pire espèce. Un cabaret s'inspirant des spectacles de curiosités et autres freak shows, défendu par des finissants de l'École supérieure de théâtre de l'UQAM. Jusqu'au 21 juillet, aux Katacombes.

> Il était des fois

Une comédie romantique de Philip Rodrigue, mise en scène par le polyvalent Simon Boulerice. Jusqu'au 14 juillet, Balustrade du Monument-National.

> L'homme invisible/The Invisible Man

Un Canadien déchiré entre ses deux solitudes. Texte signé par le poète franco-ontarien Patrice Desbiens, mis en scène par Harry Standjofski. Du 26 au 28 juillet, Balustrade du Monument-National.

> Vies et presque mort d'un chérubin

Spectacle musical de Jacques Rousseau avec une dimension théâtrale et opératique. Du 17 au 19 juillet, au Théâtre La Chapelle.

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Renseignements: zoofest.com, 514 509-5273