Le gala Hommage à Denise Filiatrault, ce lundi soir à la salle Wilfrid-Pelletier, dans le cadre du festival Juste pour rire, a donné lieu à un déluge d'éloges vis-à-vis de la comédienne, metteur en scène et réalisatrice québécoise.

Voici quelques-uns des hommages rendus à Mme Filiatrault:

Jeanine Sutto: «Tu as appris au théâtre québécois à trouver une nouvelle allée. Au nom de Michel (Tremblay), d'André (Brassard), des 14 actrices et des centaines de milliers de personnes qui ont vu les Belles Soeurs. Merci Denise.»

Michel Tremblay, écrivain: «Je te dois les débuts de ma carrière. Je dois t'en remercier. Grâce a toi, je suis passé de jeune auteur rêveur à écrivain professionnel. Je ne t'en remercierai jamais assez.»

Normand Brathwaite: «J'ai gâché ma vie à trouver l'heure du punch! (...)Sérieusement, Denise, tu as changé nos vies. Je vais toujours être "le petit" pour toi car tu es la plus grande. Je ne t'aime pas, je t'adore.»

Le maire de Montréal, Gérald Tremblay: «Je connais Denise Filiatrault depuis de nombreuses années. C'est une inspiration. Lorsqu'elle a assumé le défi du Théâtre du Rideau-Vert, je l'ai accompagnée. On a fait un petit investissement, la Ville de Montréal. J'ai trouvé que cette femme, avec toute sa créativité, toute son imagination, qu'elle puisse continuer à influencer les générations futures pour préparer la relève, c'est une grande dame montréalaise.»

La chanteuse Patsy Gallant: «On s'est côtoyées avec Denise dans les années 60 quand on faisait les mêmes cabarets. C'est un être extraordinaire qui a un grand talent.»

Gilbert Rozon, fondateur du festival Juste pour rire: «Les grands sont humbles. Les plus grands sont grands dans tout. Les plus grands changent le monde. Denise a changé le monde. Elle m'a changé moi. On remercie une grande dame qui a également très bien élevé ses enfants.»

L'animateur Éric Salvail: «Denise est une femme que je respecte énormément et que je trouve drôle. J'ai animé la foule de Moi et l'autre, 2e mouture. Je l'ai vue travailler à partir de là. J'étais terrorisé. Je le suis encore quand je la reçois sur une émission. J'ai fait le Rideau-Vert pour un événement-bénéfice. C'est elle qui nous dirigeait sur scène. On était des non-acteurs pour amasser des sous. J'ai eu du fun avec elle. Elle est très agréable. Je l'admire beaucoup. À 80 ans, j'aimerais bien avoir son énergie à son âge. Et je trouve qu'elle est vraie et transparente. Elle me rejoint là-dessus.»

Isabelle Hudon, présidente de Financière Sun Life: «Je ne peux pas croire qu'elle a 80 ans! Quand on regarde son parcours, on le comprend mais quand on voit son énergie, c'est fabuleux. Elle marque notre histoire. Normand Brathwaite a raison de la remercier pour avoir fait emerger des inconnus dans la lumière.»

Denis Coderre, ancien ministre: «J'étais privilégié d'être ici ce soir, de voir que tout ce dénominateur commun, c'était Denise Filiatrault. On a vu défiler l'histoire du Québec moderne et celle du Québec culturel. Quand on a fait Les Fridolinades au Théâtre du Rideau-Vert, j'ai vécu ça quatre soirs avec elle. C'est incroyable de voir tout cet amour pour cette artiste. C'était vraiment exceptionnel ce soir.»

Judi Richards, artiste: «J'aurais aimé avoir plus de témoignages de gens avec qui elle a travaillé parce que quand elle monte quelque chose, y'a tellement le souci du détail que l'émotion passe, que ce soit très visuel, mais j'ai trouvé que Martin Drainville était adorable dans le numéro de la poutre, même si j'aurais aimé voir le sketch original. Mais Denise doit être très contente. On va lui dire Je t'aime.»

Yvon Deschamps: «On a monté des galas Juste pour rire ensemble quand je les animais. La première fois que je l'ai vue, je lui ai demandé si elle allait m'engueuler! "Paraît qu't'engueule tout le monde!" Elle m'a répondu: "J'te parlerai même pas! Dis ce que tu veux!" Hin, hin, hin! A chaque fois que je la vois, c'est toujours un plaisir.»

Carl Béchard, comédien dans les Fourberies de Scapin: «Je trouve que c'est un hommage très mérité car sa carrière est exceptionnelle au Québec. Je ne crois pas qu'un jour quelqu'un d'autre que Madame Filiatrault aura cette carrière-là. J'ai énormément de plaisir à jouer sous sa direction dans les Fourberies de Scapin. Je suis très privilégié d'avoir pu la côtoyer durant toutes ces années. Et ce n'est pas terminé car elle vivra au-delà de 100 ans.»