Alors qu'on s'attendait à une soirée d'anniversaire avec du gros fun du début à la fin, Le party à Mercier, sans être raté, n'a pas atteint la réjouissance espérée, lundi soir, à la Place des Arts.

Qu'un seul artiste (Mike Ward) ait eu droit à une ovation debout de toute la salle est un signe. Mais quand des spectateurs quittent leurs sièges alors que Jean-François Mercier et ses invités sont encore sur scène en train de saluer, ça en dit long.

Pourtant, on a ri durant cette soirée où le Gros cave fêtait ses 44 ans. Mais il manquait ce petit quelque chose qui transforme un gala en vraie fiesta.

Le show avait débuté en grand avec un public prêt à faire la fête et une vidéo superbe de Maxime Bissonnette-Théorêt. Sur les écrans, Martin Drainville, en gardien blasé, descend dans les entrailles de la Terre rejoindre Jean-François Mercier couché près de son esclave mâle vêtu de cuir des pieds à la tête...

Puis, sur scène, des danseuses en cuir se déhanchent tandis que Virginie Cummins chante. Ça manquait un peu de mordant, même quand est arrivé Zombie Boy, l'homme-tatouage, qui se fait avaler par ces perruches noires.

Le faire-valoir de Lady Gaga disparaît sous un enfer de hard rock pour l'entrée en scène de Mercier. «Merci de vous être déplacés, vous savez, tout ce qui est déplacé, j'aime ça.»

Le ton est lancé. Les blagues salaces suivent. La soirée est une succession de numéros et de vidéos d'amis du Cave venus lui souhaiter bonne fête.

Pierre Hébert parle de sa circoncision. On l'a vu plus drôle. Guy Nantel réussit un numéro moins politique que d'habitude. Bigard fait un flop. Il n'est pas revenu hier soir.

Le numéro avec Dominic et Martin et les Denis Drolet tenait du burlesque absurde. C'est Mike Ward qui a volé le show. Dommage, il ne revenait pas hier soir. Son numéro a confirmé que le public aime les histoires de sexe bien racontées.

La suite a dû plaire au public féminin... et aux gays. Dix danseurs du Club 281 déguisés en pompiers ont fait un strip-tease avant d'aller danser devant des spectatrices.

De retour sur scène, ils ont enlevé le bas, montrant leurs fesses et se retournant avec leur casque bien placé...

À l'entracte, Claude Genest a animé la foule en dansant nu sur scène. La deuxième partie était moins intéressante, sauf la prestation de Guillaume Wagner qui a mis la salle dans sa poche. Ses blagues les plus applaudies parlaient de sexe.

Dominic Paquet, Messmer et André-Philippe Gagnon étaient décevants. Si ce dernier imite bien Barry White et John Lennon, on se serait attendu à un répertoire plus récent.

La finale avec Louis Morissette manquait aussi de tonus. Les filles en cuir sont revenues au bord de la scène pour faire applaudir le public. En vain.