Jeffrey Ross, roi du «bien cuit» des célébrités américaines, animera le plus vulgaire et irrévérencieux des galas, le Nasty Show. Il sera secondé sur scène par ses invités, Mike Ward, Ari Shaffir, Anthony Jeselnik et Jay Oakerson, des artistes dont la réputation d'enfants terribles de l'humour n'est plus à faire.

«J'ai accepté de présenter le Nasty Show avant tout parce que j'adore le public montréalais. Mon ami Greg Giraldo l'a fait l'année dernière et j'avais envie de marcher dans ses pas, car c'est l'un de mes humoristes favoris. Le Nasty Show offre aux humoristes une occasion rare de parler sans filtre. Je vais même essayer de mettre sur le gril des membres du public qui seront volontaires», explique Jeffrey Ross, en entrevue avec La Presse.

Passé maître en matière d'humour sans limites, Mike Ward sera également de la partie avec des extraits de son spectacle Mike Ward s'eXpose, et s'en prendra ainsi aux handicapés, à Vision mondiale et à l'émission Enjeux.

«De tous les shows en anglais, c'est celui qui me fait le plus tripper, affirme Mike Ward. Un peu comme les galas à l'époque sur Showtime, aux États-Unis: il n'y avait pas de censure. Maintenant, les shows sont tellement politically correct... C'est le seul show où tu peux te laisser aller et faire ce que tu veux, et le calibre des humoristes y est super bon. La télé anglophone est vraiment plus censurée que la télé francophone, mais, sur scène, les anglophones vont plus loin. Au Québec, on dirait que tout le monde essaie de viser large et d'avoir un public de 7 à 77 ans. En même temps, je les comprends, car c'est tellement un petit marché.»

Jay Oakerson ravira quant à lui les amateurs de débauche sur fond de heavy metal, alors que Ari Shaffir promet d'être plus provocateur que jamais.

«Ari Shaffir est un humoriste que je trouve super drôle, dit Mike Ward. Il a un personnage qui s'appelle The Amazing Racist, qui se déguise en membre du KKK pour aller dans les quartiers noirs de Los Angeles avec une caméra cachée. J'aime les gens qui disent: «C'est peut être pas bon pour ma carrière, mais c'est drôle.»»

Rire de Charlie Sheen

À la barre du Nasty Show, Jeff Ross est l'un des piliers du Friar Club, qui rend hommage annuellement à une célébrité en la mettant sur le gril.

«J'aime tous les invités qui seront sur scène. Ce sont tous des amis de New York ou de Los Angeles. Anthony Jeselnik écrivait pour le Friar Club et on a décidé de le faire participer à la soirée hommage à Donald Trump cette année. Il a été très drôle et il ne m'a pas raté ce soir-là! Je ne manquerai pas l'occasion de lui rendre la pareille à Montréal!» s'amuse-t-il.

La prochaine victime du Friar Club sera nul autre que Charlie Sheen. La soirée se tiendra en septembre à Los Angeles et il s'agira sans doute du bien cuit le plus incisif de l'histoire.

Jeff Ross prépare actuellement une émission pilote destinée au réseau Comedy Central. Si les détails du projet doivent rester secrets, l'humoriste promet que les fans de bien cuits se délecteront.

«Je compte d'ailleurs essayer certaines blagues du pilote au Nasty Show», conclut Jeff Ross.

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Du 14 au 16 juillet au Métropolis.