Martin Faucher, directeur artistique du festival TransAmériques (FTA), parcourt le monde chaque année à la recherche d'artistes pour enrichir son festival. Cette année, Eszter Salamon a attiré son attention. La danseuse, interprète et chorégraphe y présente Monument 0: Hanté par la guerre (1913-2013).

La Hongroise de renommée internationale a fait ses premiers pas en ballet classique et en danse traditionnelle. C'est en osant une première expérience chorégraphique, en 2001, qu'elle a assumé un style contemporain plus défini.

Depuis, ses oeuvres débordent de plus en plus vers d'autres sphères artistiques. Celle qui aime mélanger les genres s'amuse à combiner la danse, le théâtre et le documentaire. Pour une oeuvre plus complète, elle incorpore musique, son, vidéo à la prestation. Eszter Salamon mise sur une expérience partagée entre les spectateurs et les danseurs.

«Interprétation du passé et du présent»

Fidèle à ce que l'on connaît de l'artiste, Monument 0 est inspirée de performances de danse tribale rappelant l'époque coloniale. L'oeuvre se veut à la fois esthétique et déroutante.

«Je souhaitais faire un parallèle entre les danses et les guerres occidentales de 1913 à 2013», précise l'artiste.

La production résulte d'un travail de recherche en plusieurs phases. La construction du corps, l'étude des mouvements et de l'histoire ont constitué le quotidien de la chorégraphe dans le processus de création de cette oeuvre.

Les danseurs sont des «personnages de leur propre pensée».

Toutefois, Monument 0, bien qu'inspirée par des événements historiques, semble intemporelle: «C'est à la fois le passé et le présent, mais surtout le futur».

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À l'Usine C, ce soir et demain.

Photo Alain Roux, fournie par le Festival TransAmériques

Dans Monument 0, Eszter Salamon mise sur une expérience partagée entre les spectateurs et les danseurs.