Laurent Saulnier et Alain Simard étaient tout sourire au moment de présenter le bilan de cette 26e édition des FrancoFolies. La pluie qui a perturbé la première moitié de l'événement a donné un petit coup de stress à son président et vice-président. Mais avec le retour du soleil, une foule record pour Stromae et le spectacle de clôture de dimanche, ils espèrent faire aussi bien qu'en 2013.

« Ce fut un très bel événement même si [...] cela a commencé sous la flotte, a reconnu d'emblée Alain Simard, président fondateur des FrancoFolies. La programmation exceptionnelle de l'événement [...] laissait promettre des foules extraordinaires et des revenus de ventes sur le site aussi extraordinaires.»

«J'ai l'impression qu'on a eu trois fois moins de monde qu'on aurait dû avoir à cause de la pluie», a ajouté Laurent Saulnier, vice-président à la programmation et à la production, en parlant du spectacle d'ouverture avec Louis-Jean Cormier où il espérait une «mer humaine».

Avec l'arrivée du soleil, la foule s'est toutefois déplacée en grand nombre. Si bien qu'avec le spectacle de Marie-Mai, samedi, et la Symphonie rapaillée, qui clôture le festival dimanche, M. Simard croit pouvoir rattraper le retard «sans problème».

Parmi les bons coups de cette année, le fondateur a mentionné les deux spectacles de Stromae au Centre Bell qui ont attiré 22 000 personnes, un record dans l'histoire du festival. «C'est extraordinaire de voir qu'un spectacle francophone puisse avoir un tel impact», a-t-il ajouté.

Plusieurs autres spectacles se sont donné à guichet fermé, dont celui des soeurs Boulay, de Zaz, d'Isabelle Boulay, de Pierre Lapointe au Musée Grévin, de Grand Corps malade, de Vincent Vallières ou encore d'Alex Nevsky, pour ne nommer que ceux-là.

Des spectacles ont aussi été créés spécialement pour le festival et certains artistes comme Isabelle Boulay ou Éric Lapointe ont attendu les FrancoFolies pour présenter leur nouveau spectacle après la parution d'un disque.

«Plusieurs artistes pensent désormais aux Franco dans leur spectacle de promotion; ça prouve que les FrancoFolies peuvent être un festival structurant dans l'économie du show-business québécois», a ajouté M. Saulnier.

Les deux hommes d'affaires avaient également une autre raison de sourire. Ils ont obtenu les résultats d'une étude d'achalandage réalisée en 2013 qui démontre que les FrancoFolies ont maintenant le vent dans les voiles depuis qu'elles ont lieu en juin. La dernière étude du genre remontait à 2010 et avait été réalisée alors que l'événement avait encore lieu en août.

En trois ans la fréquentation a augmenté de 54% pour atteindre plus de 1,3 million d'entrées sur le site des FrancoFolies. L'achalandage touristique a connu un bond de 48% et le nombre de touristes hors Québec a plus que doublé, dont les deux tiers viennent d'Europe.

«On est tellement fier de voir le résultat; ça faisait longtemps qu'on souhaitait être en juin, a affirmé M. Simard. Le tourisme d'affaires se termine avec le Grand Prix et le tourisme de villégiature commençait avec le Festival de Jazz. Alors maintenant on va faire le pont !», a affirmé M. Simard.

Le festival reviendra l'an prochain entre le 12 et le 27 juin 2015.