Pierre Lapointe donne souvent rendez-vous à son public là où il ne l'attend pas. C'est ce qu'il fera encore une fois aux FrancoFolies de Montréal. Près de 300 personnes vont assister à un spectacle du chanteur au musée Grévin, le 20 juin prochain.

«C'est probablement un des plus beaux shows que je vais avoir faits. Un des plus doux, un des plus tendres et un des plus dépressifs de ma vie», a-t-il confié à La Presse lors d'une entrevue qui s'est déroulée au musée Grévin, entre les statues de cire qui y sont exposées. Le chanteur pigera dans son répertoire et dans celui des artistes qui sont immortalisés au musée.

Pierre Lapointe est un des artistes qui rassemblent les foules les plus importantes aux FrancoFolies. En 2007, il a chanté devant plus de 100 000 festivaliers avec l'Orchestre Métropolitain du Grand Montréal. Il espère en accueillir tout autant, sinon plus, mercredi prochain (le 18 juin) à la place des Festivals.

C'est son spectacle Punkt que l'auteur-compositeur-interprète présentera sur la grande scène extérieure des Francos.

«C'est un show qu'on tourne depuis un an déjà, alors c'est extrêmement solide. Nous l'avons présenté au festival Montréal en lumière en février et le spectacle avait eu de super critiques. On le reprend donc, mais de façon encore plus festive», dit Pierre Lapointe.

Des invités viendront le retrouver sur scène, mais le chanteur ne veut pas en dire plus. «On a tout mis en place pour que le party pogne et d'habitude, quand je décide que le party pogne, le party pogne. Si j'étais dans les alentours de Montréal, je m'arrangerais pour être là ce soir-là», ajoute-t-il en riant.

Le message est clair: l'interprète de L'étrange route des amoureux et Dans la forêt des mal-aimés veut chanter devant une marée humaine.

Sur la place des Festivals le 18 juin à 21h; au musée Grévin le 20 juin à 20h30.

Une carte blanche de France Inter

France Inter, une des stations radiophoniques les plus écoutées en France, donnera une visibilité sans précédent à Pierre Lapointe. Tout l'été, les Français pourront découvrir l'humour et l'univers singuliers de l'auteur-compositeur-interprète, grâce à sa chronique Les petites morts de Pierre Lapointe.

Depuis une dizaine d'années, Pierre Lapointe fait son petit bonhomme de chemin sur le Vieux Continent. Pourtant, comme il le dit lui-même, «je remplis mes salles, je vois que j'ai une crédibilité, mais ça reste quand même assez anonyme».

Cela pourrait très bien changer, puisqu'une occasion en or lui a été offerte: une carte blanche à la station radiophonique France Inter.

«J'ai fait un spectacle à l'Olympia de Paris, et l'ancien directeur de France Inter, Philippe Val, était là. Il m'a dit: «France Inter ouvre ses portes à Pierre Lapointe, tu fais ce que tu veux, tu as carte blanche, tu peux faire une émission d'une heure, 45 minutes, une demi-heure»», explique le chanteur de 33 ans.

Pierre Lapointe ne voulait pas être animateur de radio, mais il aimait l'idée d'être «un chanteur qui fait de la radio». Il a donc proposé Les petites morts de Pierre Lapointe, une chronique de six minutes qui mélange humour et chanson.

«Il y a un thème chaque jour, soit «Vive quelque chose» ou «Fuck quelque chose». Par exemple, «Vive la joie», «Fuck les peines d'amour», «Fuck les ex» ou «Vive le sexe». Je pars sur ces thèmes-là, toujours pour arriver à une chanson de la façon la plus surprenante possible. Un peu comme je le fais dans mes spectacles», dit-il.

40 capsules

Le Montréalais a déjà enregistré les 40 capsules qui seront diffusées du lundi au vendredi à 8h50, dès le mois de juillet. D'après le principal intéressé, c'est «l'heure la plus écoutée de la station», ce qui signifie que plus d'un million de personnes entreront chaque jour dans l'univers du Québécois.

«France Inter mise beaucoup là-dessus en ce moment. Je suis un peu leur découverte. Ça me touche beaucoup», avoue Pierre Lapointe.

Il ajoute que ce nouveau projet fera sans doute progresser sa carrière en France: «La chronique pourrait avoir un bel impact. Je ne sais pas à quel point les fruits qu'on va récolter après seront gros ou petits, mais, chose certaine, l'erre d'aller qu'on a depuis quelques années va être relancée.»