Pour le premier de ses deux spectacles solo au Gesù, Coeur de pirate est entrée en scène comme dans un récital, mercredi soir, en marchant sous des applaudissements jusqu'au piano à queue qui l'attendait.

Elle a joué les premières notes de sa pièce Cap Diamant. Dès lors, un lien privilégié s'est créé avec les spectateurs. Et dès lors, c'était manifeste: la formule solo de son spectacle met l'accent sur l'essence mélodique de ses compositions et la pureté enfantine de sa voix. 

Mère, «star» en France, icône de mode, Coeur de pirate était à la fois petite et plus grande que nature sur scène. «Bonsoir, je m'appelle Béatrice et depuis quelques années,  j'ai un projet qui s'appelle Coeur de pirate», a-t-elle lancé à la foule avec un mélange d'humilité et d'ironie. Il n'en fallait pas plus pour que les gens, déjà à l'aise, tapent des mains au son d'Ensemble

Coeur de pirate a confié être nerveuse avant de lancer sa tournée solo en France, il y a quelques semaines. Pourtant, elle est d'un grand naturel dans cette formule. Ses interventions sont comiques, chaleureuses et propices aux confidences chaleureuses de salon. 

Mercredi soir, Coeur de pirate a lancé à son «soundman», Dan, qu'elle avait «un bruit bizarre» dans les oreilles. Pour introduire sa chanson Saint-Laurent, elle a demandé si des gens sortaient après son spectacle, chose que la jeune mère ne fait plus. 

Mal à l'aise dans le contexte des FrancoFolies, elle s'est permis une reprise en anglais de You Belong To Me, classique que lui chantait son père pour l'endormir, et qu'elle fredonne aussi pour apaiser sa fille Romy. Avec son spectacle solo, Béatrice entre en relation de façon unique avec son public. Un spectacle de salon de «la fameuse» Coeur de pirate, disons que l'occasion est précieuse.