«Il y a six mois on était dans nos chambres et maintenant on est à Montréal. C'est des choses qui nous font du bien.» Le chanteur-diseur du jeune groupe français Fauve a exprimé en mots ce qui tenait de l'évidence depuis le tout début de ce concert sur la scène Loto-Québec, mardi soir.

Plus encore qu'à Bourges, où un buzz énorme l'avait précédé, le Fauve que j'ai vu mardi était littéralement transporté par l'accueil énergisant d'un parterre où les accents d'outre-Atlantique n'étaient pas rares.

Dès la première chanson, Sainte Anne, qui navigue entre un piano paisible et un riff rock, une enfance privilégiée et une angoisse tangible incarnée dans le débit rapide et le pas accéléré du chanteur, Fauve a installé ses petites histoires d'un quotidien tourmenté - «Paris ça s'écrit m-e-r-d-e» - mais combien actuel duquel émane un espoir, si minime soit-il.

Fauve n'avait jamais joué devant tant de monde, a encore dit le chanteur surexcité. Il faut parler d'une authentique rencontre et du miracle de la musique partagée qui agit comme un baume.

Fauve remet ça mercredi soir au Métropolis en première partie de Benjamin Biolay.