Coup dur pour les FrancoFolies. Le festival perd Vidéotron, l'un de ses principaux commanditaires depuis 2006.

C'est un gros morceau que perd le festival. L'an dernier, l'entreprise québécoise de câblodistribution a commandité la scène Monde urbain à l'angle des rues Clark et De Montigny, et un spectacle par soir au Club Soda, en plus de tenir un site web, une ligne téléphonique InfoFrancos et des stands d'information aménagés sur le lieu même de l'événement, notamment.

La direction des Francos garde malgré tout bon espoir que la programmation ne souffrira pas de ce départ. «On espère finaliser une entente avec un nouveau présentateur dans les prochaines semaines», dit le directeur des relations de presse chez Spectra, Grégory Kitzler, sans toutefois préciser avec qui se font les discussions. «Nous serons en mesure de présenter une programmation de grande qualité, comme chaque année», promet-il.

Le porte-parole assure que les services InfoFrancos, «essentiels aux festivaliers», seront de retour cette année. Tout comme les spectacles au Club Soda. Il reste muet sur le commanditaire qui les financera. Quant aux spectacles extérieurs, «il reste encore un bon mois avant le dévoilement de la programmation». «Nous avons le temps», note M. Kitzler.

Les temps sont gris pour les FrancoFolies. La décision de Vidéotron tombe deux ans après qu'Industrie Canada eut retiré, à quelques semaines du coup d'envoi du festival, une subvention de 1,5 million, soit 15% du budget du festival qui s'élevait à l'époque à 10 millions. Cela avait forcé la direction à modifier sa programmation.

Dans un courriel envoyé à La Presse, une porte-parole de la filiale de Quebecor, Élodie Girardin-Lajoie, a expliqué ainsi le retrait de l'entreprise: «Nous souhaitons privilégier des propriétés qui nous génèrent des contenus et qui nous permettent d'offrir une expérience enrichie sur nos différentes plateformes.»

Vidéotron a décidé de ne pas renouveler son contrat avec les FrancoFolies, qui prenait fin en 2011.