Montréal brillait de tous ses feux, hier. La ville, mais aussi ses musiciens ambassadeurs, qui se sont succédé sur les scènes extérieures du site du Festival de jazz pendant plus de six heures de musique. Retour sur une soirée typiquement montréalaise organisée dans le cadre du 375e anniversaire de Montréal.

The Franklin Electric: Électrisant à la maison

The Franklin Electric a électrisé la foule lors de sa performance sur la scène Rio Tinto, en début de soirée. Alors que les nuages laissaient place au soleil, les cris et les applaudissements des fans enterraient pratiquement la vibrante voix du chanteur Jon Matte. Il s'agit d'une deuxième présence au Festival de jazz pour le groupe montréalais qui s'apprête à donner des spectacles en Suède et au Danemark cet été, après avoir tourné aux quatre coins de la planète. Les musiciens entrent en symbiose avec leur public dès leur arrivée sur scène. La foule en redemande.

Milk & Bone: Impressionnantes vocalises

Après le concert de The Franklin Electric, la foule s'est empressée de rejoindre la scène TD où Milk & Bone allait offrir une prestation. Chaudement applaudies à leur entrée sur scène, Laurence Lafond-Beaulne et Camille Poliquin ont offert un concert hypnotisant. Leur premier album au son électro-pop, Little Mourning, a permis aux deux femmes aux voix enveloppantes de s'imposer à l'échelle internationale. Interprétant toutes leurs chansons en anglais, elles se sont toutefois adressées aux spectateurs dans leur langue maternelle. Le duo, qui enregistre actuellement son deuxième album à Los Angeles, a pris place dans un décor minimaliste qui le mettait en valeur devant un encadré de couleur argent. 

Coeur de pirate: Énergique!

«L'icône d'une génération»: voici comment l'animatrice de la soirée, Maripier Morin, a présenté Coeur de pirate, hier. La jeune artiste fait fureur autant en Europe qu'ici avec les nuances uniques de sa voix. La soliste s'est installée au piano, devant un décor constitué notamment d'un immense rideau doré qui s'étirait sur toute la hauteur de la scène. Elle occupait plus que jamais l'espace qui lui était offert, s'accompagnant de mouvements bien chorégraphiés, tout aussi gracieux qu'envoûtants. Avec ce spectacle bilingue, Coeur de pirate a séduit le public qui s'émerveillait devant elle tout en chantant les paroles de ses chansons. Le soleil a disparu au moment même où l'artiste chantait ses dernières notes aux milliers de personnes présentes. On la réentendra lors du concert Montréal symphonique, le 19 août au pied du mont Royal.

Half Moon Run: La foule ensorcelée

Les milliers de festivaliers s'époumonaient devant la scène abritant les trois lunes, emblèmes du déjà mythique groupe Half Moon Run. La formation montréalaise, qui a des fans partout dans le monde, a rapidement connu une réelle consécration. Entre performances instrumentales et lumineuses, ses sonorités indie rock ensorcelaient la foule. Le groupe, très chaleureux, a offert un nouveau morceau qui a tout de suite séduit le public par sa mélodie très accrocheuse. Emporté par l'énergie ambiante, le chanteur Devon Portielje s'est même mis à jouer de sa guitare avec ses dents. Toutefois, les basses et l'amplification du son ont atteint un sommet de décibels insoutenable pour l'oreille nue. Il s'agit d'une première présence triomphale pour Half Moon Run au Festival de jazz. Les spectateurs ont acclamé le groupe qui n'a eu guère le choix que de revenir sur scène pour interpréter une chanson de Leonard Cohen. La soirée s'est close avec d'impressionnants feux d'artifice.

PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE

Half Moon Run, Coeur de pirate, Milk & Bone, The Franklin Electric, Plants and Animals et Urban Science Brass Band ont pris part au spectacle organisé dans le cadre du 375e anniversaire de Montréal.