Envie de sortir au Festival de jazz? Voici quelques artistes qui monteront sur scène aujourd'hui.

Somi

Club Soda, 18 h

D'origines rwandaise et ougandaise, la chanteuse new-yorkaise Somi Kakoma gagne en crédibilité d'année en année auprès des auditoires de toutes générations, et pour cause: voix extraordinaire, présence magnétique sur scène, raffinement, culture composite, envergure intellectuelle. Petite Afrique, son plus récent opus, se penche sur Harlem, ex-ghetto afro-américain devenu un quartier embourgeoisé où convergent désormais nombre d'expatriés antillais et africains. Sur fond de jazz actuel mâtiné de soul et de musiques africaines, cet opus dresse un portrait ressenti, réfléchi et critique de la «blackitude» d'aujourd'hui. - Alain Brunet

Gabrielle Shonk

Savoy du Métropolis ce soir et demain, 19 h

L'avenir sourit à Gabrielle Shonk, qui faisait partie de l'équipe de Louis-Jean Cormier à La voix en 2014. En février, au Métropolis, le public de Bobby Bazini a réservé un bel accueil à cette jeune femme à la voix chaude représentée par le groupe E3 Management, division du Festival d'été de Québec, et associée au major Universal Canada. Voilà l'occasion de découvrir dans l'intimité du Savoy les chansons qui seront dans son premier album prévu à l'automne. - Alain de Repentigny

Joey Bada$$

Métropolis, 20 h 30

Joey Bada$$ ne débarque peut-être pas au FIJM avec le projet approprié. Son récent album, All-Amerikkkan Bada$$, se veut moins jazzy que ses propositions antérieures, particulièrement l'opus Summer Knights qui faisait suite à ses excellents mixtapes; il y suggérait alors des alliages néo-boom bap, sous-genre jazzy soul en vogue dans les années 90. Cette fois, la nusoul l'emporte largement dans la proposition d'ensemble, le jazz y apparaît parfois à titre ornemental, sans plus. En ce qui a trait au contenu de son flow, le rappeur opte cette fois pour une rhétorique conscious, dénonçant la brutalité policière, le racisme systémique, exprimant un sentiment d'impuissance, la colère larvée des Afro-Américains et autres «fuck Donald Trump». Néanmoins un bon show en perspective! - Alain Brunet