Tami Neilson n'a pas eu tout à fait un parcours comme les autres. Après avoir fait ses classes dans le groupe country familial canadien dirigé par Ron Neilson - feu son papa auquel elle rend hommage sur son dernier album Don't Be Afraid - l'amour l'a entraînée en Nouvelle-Zélande où elle mène une brillante carrière.

Or, depuis la parution de Don't Be Afraid l'an dernier, on l'a revue de plus en plus souvent chez nous, à la boîte de jazz l'Upstairs, à l'émission Belle et Bum et en première partie de Colin James au Théâtre Maisonneuve l'hiver dernier. Avant de faire le tour du Québec à l'automne, elle donnera deux concerts gratuits au Festival de jazz, demain soir.

Tami Neilson a reçu à peu près tous les trophées country dans son pays d'adoption de l'autre bout du monde, mais elle ne donne pas uniquement dans le country. Ce qui frappe à l'écoute de Don't Be Afraid, c'est l'aplomb avec lequel elle prête sa voix à Holy Moses, une chanson au carrefour du gospel, du rhythm and blues et du rock.

La dame a du chien. De l'humour aussi, comme l'illustrent ses vidéoclips récents dans lesquels elle joue la carte rétro: notamment celui de Holy Moses, justement, avec son clin d'oeil au T.A.M.I. Show, le méga spectacle sur film tourné à Santa Monica en 1964. Dans le clip très vintage de la fort belle chanson Lonely, où la voix de Damien Robitaille se substitue, en français s'il vous plaît, à celle de Marlon Williams, Tami Neilson pourrait passer pour la cousine éloignée des chanteuses des B-52's, en juste un peu plus chic.

Voilà une belle occasion de découvrir une chanteuse pas banale dont on n'a sans doute pas fini d'entendre parler.

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Scène Rio Tinto ce soir, à 20 h et 22 h.