Six chanteurs et chanteuses, trois pianistes, un guitariste... Tous du monde que l'on connaît. Ou presque. Le Festival international de jazz de Montréal a fait connaître hier sa première série d'affiches en vue de la 37e édition de l'événement qui se tiendra du 29 juin au 9 juillet.

Chez les chanteuses, l'Américaine Melody Gardot domine la liste du fait qu'elle se produira à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts, en ouverture le mercredi 29 juin. Sa compatriote Stacey Kent sera à la salle Maisonneuve le 3 juillet tandis que la Brésilienne CéU - Maria do Céu Whitaker Poças, si jamais vous devez citer son nom complet - chantera dans la traditionnelle série vocale du Club Soda où la suivra l'artiste du R&B Bilal, qui était venu en 2010 avec le pianiste Robert Glasper.

Même s'il fait 30°C, on pourra par ailleurs admirer le combo casquette-passe-montagne (voir montrealjazzfest.com) de l'ex-joueur de football Gregory Porter, lauréat 2013 du Grammy du meilleur disque de jazz chanté (pour Liquid Spirit) qui passe du Soda à Maisonneuve.

Au milieu de ces retours, une voix s'élève, jamais entendue ici: celle de Simin Tander que l'on verra au Monument-National avec le pianiste norvégien Tord Gustavsen, un régulier, lui. La chanteuse afghane, nous informe le FIJM, chante de la poésie soufie (de la tradition ésotérique islamique) en langue pashtoune, ce qui devrait empêcher les ultras de crier au déjà-vu.

Le FIJM, qui aime les records Guinness et autres, doit saliver devant le jeune pianiste Joey Alexander qui, à 12 ans, en est déjà à sa deuxième visite au Festival... Le prodige indonésien (au Monument-National le 1er juillet) compte parmi ses fans Wynton Marsalis, roi incontesté du jazz costard, qui sera à la Maison symphonique le 30 juin avec le Jazz at Lincoln Center Orchestra; ce sera la 16e visite du trompettiste au FIJM, la cinquième avec ce big band dont il est le directeur artistique, le chef et la figure de proue.

Et le guitariste, oui... Au Festival de 2013, le New-Yorkais Nir Felder avait passé trois soirs au bar Upstairs de la rue Mackay où, avec le saxo Greg Osby, il avait livré sa relecture du disque Our Man in Paris (1963) de Dexter Gordon. Cette année, Felder arrive à l'Astral avec son premier CD, Golden Age. Le 7 juillet tombe un jeudi...