Voici nos suggestions de spectacles au Festival de Jazz pour lundi, 30 juin.

Trombone Shorty

MĂ©tropolis, 20h30

Ceux qui aiment le funk «dans la face» seront au Métropolis ce soir pour le deuxième passage dans la grande salle de Trombone Shorty et de son groupe, le bien nommé Orleans Avenue. En 2011, Troy Shorty Andrews avait laissé dans l'ombre celui pour qui il «ouvrait» (son nom nous échappe). Et l'an passé, ce grand de la coulisse avait défait quelques briques dans un Soda bien trop petit pour lui. Le monsieur a tout: virtuosité, sens du spectacle et une énergie explosant en un groove irrésistible. Top.

Paul Deslauriers

Scène Loto-Québec, 21h et 23h

Pendant que Ginger Baker, l'ancien batteur de Cream, tape les peaux à la PdA, un power trio actuel, québécois, celui-là, joue dans le parc son blues et son rock à haut indice d'octane. Avec Paul Deslauriers, guitariste extraordinaire, deux complices qui tiennent parfaitement le rythme (d'enfer, eh oui): Grégoire Morency à la basse (qui rappelle Eric Clapton barbu) et Samuel Harrisson à la batterie. Le trio qu'il faudrait au Canadien... Après la prestation, rendez-vous à la scène Bell, pour découvrir avec nous Lyre le temps, un trio français qui remonte au swing des années 30.

Tord Gustavsen

Théâtre Jean-Duceppe, 21h30 

Il y a la musique exultatoire (néologisme), et il y a la musique qui nous fait entrer en nous-mêmes. Ce doit être celle dont on dit qu'elle adoucit les moeurs... Le jazz du Norvégien Tord Gustavsen a longtemps fait partie de cette seconde catégorie, avec ses constructions éthérées d'accords mineurs, héritage de ses années d'église à Oslo. Son dernier CD, Extended Circle, a toutefois amené la critique de tous bords à saluer l'ouverture de Gustavsen à des rythmes où les cantiques se font plus funky, mais toujours en retenue sous le doigté tempéré de celui qui a écrit une thèse intitulée L'érotisme dialectique de l'improvisation...