Après l'Israélien Gilad Hekselman, qui a triomphé jeudi dernier à l'Upstairs, au tour de l'Américain Nir Felder de s'illustrer devant les découvreurs de guitaristes en pleine ascension vers les cimes du jazz. Et ce, pour trois soirs consécutifs où il a fait partie de configurations différentes, dont son propre ensemble présenté lundi.

Musiques très fortes en grooves et polyrythmes, cohésive en formule quartette, clairement jazz malgré la jeunesse de l'expression. Un album est prévu d'ici la fin de l'année. Sans contredit, ce jeune homme est déjà devenu grand. De taille et de jeu! Il use d'une Stratocaster qu'il porte à la hauteur des hanches et qu'il tricote les bras détendus. Cette position atypique (pour un guitariste de jazz) n'est visiblement pas un frein pour Felder, qui fait preuve d'un vocabulaire et d'une dextérité hors du commun, d'où son association avec les meilleurs de sa génération ayant convergé à New York - Orlando LeFleming, contrebasse, Aaron Parks, piano, Mark Guiliana, batterie - ce dernier dirige la formation Beat Music, prévue mercredi à L'Upstairs, plus portée sur l'électro et le hip hop, et recrutant dans la même communauté de surdoués vingtenaires et trentenaires.