En interview, le saxophoniste (ténor et soprano comme son mythique paternel) confiait ne pas avoir encore découvert ce qui le distinguait vraiment de ses contemporains.

Que Ravi Coltrane soit rassuré, il n'est pas loin d'y parvenir. Vendredi soir, son quartette a rempli le Théâtre Jean-Duceppe d'une vraie signature.

Non seulement a-t-on eu droit à des pièces inédites, fraîchement composées, encore plus fraîchement improvisées, mais encore a-t-on pu goûter les orchestrations nouvelles d'oeuvres connues de son répertoire (dont des extraits de Spirit Fiction, son dernier opus), sans compter une de Charlie Parker, une de Paul Motian et une autre de son collègue Adam Rogers. Ce dernier, d'ailleurs, doit être considéré comme l'un des plus éminents guitaristes de New York, et ce même s'il ne connaît pas une carrière aussi flamboyante que d'autres.

Dans le contexte ce ce quartette mené par le fils Coltrane, en tout cas, Rogers a brillé. Propulsés par le contrebassiste Dezron Douglas et le batteur Jonathan Blake, les deux solistes ont atteint parfois de hautes altitudes. Et maintenu élevé l'indice d'octane.