Tous ceux qui écoutaient la radio au milieu des années 70 connaissent Al Stewart. À tout le moins sa chanson Year of the Cat, un énorme succès que les stations FM faisaient jouer en boucle: l'intro de piano, la voix nasillarde, la mélodie accrocheuse et le solo de saxophone qui finissait par nous achever.

D'abord associé au folk britannique, le chanteur écossais, qui avait eu un certain Robert Fripp comme prof de guitare, s'est fait connaître en 1974 avec Roads to Moscow. Cette longue chanson inspirée de l'histoire du soldat - et futur dissident - soviétique Alexandre Soljenitsyne fait prisonnier par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale lançait en quelque sorte une tendance lourde qui s'est manifestée pendant toute la carrière de Stewart: revisiter en chanson l'Histoire et ses grands personnages.

Dans son album de 2008, Sparks of Ancient Light, cette tendance vire presque à l'obsession dans des chansons comme Lord Salisbury, The Eisenhower Years, Shah of Shahs et même Elvis at the Wheel, dans laquelle Elvis lui-même, qui fait une balade en voiture en Arizona, aperçoit la tête de Joseph Staline dans les nuages. Une histoire vraie, paraît-il.

Au cours des dernières années, Al Stewart n'a pas fait beaucoup de bruit, mais il n'en continue pas moins de voyager de ville en ville avec sa guitare et d'autres chansons que lui réclament ses fans de longue date: Time Passages, Lord Grenville, On the Border...

Ce soir, au Club Soda, il sera accompagné d'un guitariste et d'un bassiste.

________________________________________________________________________

Qui: Al Stewart

Où: au Club Soda, ce soir, 22 h