James Taylor présentera deux spectacles en préouverture du Festival international de jazz de Montréal, et ceux qui l'ont déjà vu lors de son dernier passage au Centre Bell, il y a quatre ans, auront droit cette fois-ci à une expérience fort différente.

«Lorsqu'on a su que James Taylor reprenait la route cette année, on s'est dit qu'il fallait faire les choses différemment, explique le vice-président à la programmation du Festival, Laurent Saulnier. Faire les choses différemment, c'était l'emmener dans une salle comme la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts, qui est presque une salle intime pour un chanteur de la trempe de James Taylor.»

Taylor sera à Montréal les 27 et 28 juin. Le concert de clôture sera donné par l'auteure-compositrice-interprète de 33 ans Norah Jones, que Saulnier décrit déjà comme une «légende vivante», malgré son jeune âge, «tellement sa carrière est fulgurante».

Comme à l'habitude, les organisateurs du Festival international de jazz ont choisi la diversité pour la programmation des spectacles en salle, dévoilée mardi matin. La légende Liza Minnelli, l'étoile montante Esperanza Spalding, le renommé bassiste Stanley Clark, la chanteuse soul Janelle Monae et la DJ devenue chanteuse Misstress Barbara sont ainsi tous inscrits à l'horaire.

«Décrire la programmation du Festival de jazz, c'est toujours un peu difficile parce qu'il y en a juste trop. Il y a trop de toutes sortes d'affaires», admet Laurent Saulnier, qui ajoute que l'une des fiertés des organisateurs reste cependant de réussir à attirer, année après année, de gros noms au Festival.

Cela n'empêche pas le Festival de vouloir faire de la place aux découvertes et aux artistes locaux. «Un festival comme le Festival de jazz se doit, année après année, d'amener des nouvelles découvertes. C'est obligatoire parce qu'on veut continuer à présenter un festival de jazz encore l'année prochaine et encore dans dix ou dans vingt ans. Il faut prendre les artistes en début de carrière pour pouvoir les faire avancer et évoluer dans le cadre du Festival de jazz», explique Saulnier.

En ce qui a trait aux artistes montréalais, que l'on peut notamment voir dans la série «Jazz d'ici», les organisateurs ont voulu qu'ils relèvent des défis, en présentant au Festival des spectacles différents de ceux qu'ils promènent en tournée. Laurent Saulnier donne l'exemple du jeune pianiste montréalais Taurey Butler, «qui est vraiment dans la tradition des pianistes montréalais à la Oscar Peterson ou Oliver Jones», et qui a choisi d'inviter la chanteuse Nadja à l'accompagner sur scène.

La musique montréalaise aura également une belle place dans la programmation extérieure. Celle-ci ne sera dévoilée que le 4 juin, mais on sait déjà que Rufus Wainwright présentera le concert d'ouverture le 28 juin.

«Quand on parle de la place laissée aux musiciens montréalais, c'en est un autre exemple», raconte Laurent Saulnier, qui ajoute que le Festival souhaitait inviter Wainwright depuis des années.

«Cette année, on s'est dit que tant qu'à présenter Rufus Wainwright, on va le présenter en grand. Donc événement spécial d'ouverture du Festival de jazz le 28 juin et, évidemment, comme tous ses amis, sa famille, etc., habitent encore Montréal, je suis sûr qu'il ne sera pas tout seul sur scène», promet-il.

Le 33e Festival international de jazz de Montréal aura lieu du 28 juin au 7 juillet.