Dans Les corps infinis, La Bronze propose une chanson électro-pop lumineuse et contemporaine, et nous parle de beauté et de liberté.

Son

Entre les sons électros et les cors français, ce nouvel album de La Bronze explore un large spectre de sonorités. «Le cor français, c'est un instrument qui a une sonorité glorieuse, épique. Quand je fais de la musique, je recherche cette epicness. Je trouve intéressant d'aller dans des endroits viscéraux, avec des émotions intenses.» Il y a aussi des moments plus légers sur Les corps infinis, car La Bronze adore les contrastes. «C'est comme ça qu'on apprécie chaque état.» Le résultat, en tout cas, est clairement actuel, et on sent toute la recherche derrière. La Bronze opine. «On pouvait passer trois ou quatre heures à peaufiner un seul son. C'était minutieux, chirurgical.»

Travail d'équipe

Si La Bronze écrit toutes ses paroles, la musique se compose davantage en collégialité. «J'ai fait cinq chansons toute seule, et cinq autres en collaboration avec mes musiciens.» Avec le réalisateur et multi-instrumentiste Clément Leduc et le guitariste Francis Brisebois, elle forme un triangle créatif «implacable et précieux». «Ce sont comme mes frères», dit la musicienne, qui aime travailler en équipe, mais «avec les bonnes personnes». L'apport de Clément Leduc, qui travaille aussi avec Geoffroy, aura été particulièrement important. «On fait les arrangements ensemble, mais une grande partie vient de lui. Il a fait la programmation, trouvé les beats, les sons de clavier, des lignes de basse. Il y en a qui sont capables de faire de la musique tout seuls; moi, j'aime quand on met les idées en commun.»

Quête de beauté

Parce que l'écriture est plus viscérale, La Bronze met souvent moins de temps à écrire ses textes. «Un texte est plus instinctif, plus brut qu'un arrangement», dit l'auteure, qui admet que ce sont les thèmes universels comme l'amour, la beauté, la liberté et l'infini qui l'inspirent. «Je pense que comme humain, on aspire tous à cette liberté entière. Je m'intéresse à cette recherche de beauté et cette volonté de regarder vers le haut, de se rapprocher de la lumière, de transcender les choses pour être bien...» Elle s'arrête et rigole. «Dans le fond, mon album est un spa!»

Lancée

La chanteuse joue régulièrement en Europe et au Maroc depuis deux ans. Elle a participé au spectacle de la fête nationale sur la place des Festivals et à celui en hommage à Montréal au Centre Bell. Celle qui est connue chez les jeunes comme l'interprète du générique de la série pour ados Le chalet fera partie de la nouvelle mouture de Code F à Vrak. «Je suis pleine d'appréciation pour tout ça, vraiment. Le bonheur d'être sur la même scène que Dubois, Charlebois, Martha Wainwright, et l'humilité que ça engendre!» L'année prochaine s'annonce donc tout aussi chargée pour La Bronze, qui continue à chanter en français par choix. «Je pense que le langage de la musique est universel et touche le coeur au-delà de la langue.»

SIincérité

La Bronze lancera son nouveau disque dans un lieu tenu secret, dans le cadre de Coup de coeur francophone. «C'est un festival important pour la culture québécoise», dit la chanteuse, qui n'est pas surprise de voir autant de jeunes se lancer encore aujourd'hui dans la chanson francophone, même si elle est malmenée ces temps-ci. «Ce qui compte, c'est de faire ce qu'on a le goût de faire. Tant mieux si les gens ont envie de chanter en français, peu importe le contexte. Je me verrais mal commencer à chanter en mandarin parce que ça pogne. L'important est d'être sincère dans ce qu'on fait. Alors tant mieux si des gens continuent à chanter en français, tant mieux si cette envie est encore là.»

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En concert dans un lieu tenu secret le 6 novembre, dans le cadre de Coup de coeur francophone. Départ de la place de la Paix à 19 h 30.

Électro-pop. Les corps infinis. La Bronze. Kartel Musique.

Image fournie par Kartel Music

Les corps infinis