Le festival ZH, Zone Homa pour les intimes, qui se déroule du 17 juillet au 11 août, célèbre 10 ans de promesses tenues en arts émergents. Catherine Chabot, Nathalie Doummar, David Paquet, Jean-Philippe Baril-Guérard y sont passés, entre autres. ZH permet de voir ceux et celles dont on parlera beaucoup demain, mais qu'on découvrira un peu, dès aujourd'hui, en théâtre, en danse et en musique. La fondatrice et directrice artistique Mellissa Larivière attire notre attention sur 6 des 28 créations à l'affiche.

Umanishish

«C'est le spectacle qui ouvre le festival. Une création de l'Innue de Mashteuiatsh Soleil Launière, avec Xavier Huard et Gonzalo Soldi. Soleil aime beaucoup les ambiances, la matière, donc il y a de la performance, de la vidéo. c'est très déconstruit comme proposition.»

À la maison de la culture Maisonneuve le 17 juillet.

Genderf*cker

«C'est une performance de six heures de Pascale Drevillon qui parle de l'identité trans. C'est un solo avec une exposition à l'intérieur. C'est très performatif. Il y a de fortes chances que le projet soit repris ailleurs. Pascale est accompagnée d'artistes d'âges divers. À ZH, on parle d'émergence plutôt que de relève parce qu'il s'agit d'un mouvement intergénérationnel.»

À la maison de la culture Maisonneuve le 4 août.

Le galant noyé

«C'est la mise en lecture d'un texte de l'homme de cinéma Olivier Godin. C'est la deuxième fois qu'on présente une de ses créations. C'est théâtralement très intéressant. C'est une distribution extraordinaire avec notamment Rose-Marie Erkoreka et Alexis Martin - qui a été le mentor d'Olivier. C'est un sujet sérieux, mais avec un humour noir ou grinçant.»

À Espace libre le 1er août.

Give Me a Revolution (Après la rue)

«C'est un rassemblement de quatre artistes en vidéoconférence et en temps réel qui ont vécu de l'intérieur un mouvement citoyen d'importance dans leur ville. Il va y avoir quatre pays: la révolution verte à Téhéran en 2009 (Rambod Vala), la révolution du jasmin à Tunis en 2011 (Ons Trabelsi), les indignés à Barcelone en 2011 (David Teixidó) et le printemps érable à Montréal en 2012 (Jean-François Boisvenue). Ils se demanderont surtout: qu'est-ce qui arrive après?»

À la maison de la culture Maisonneuve le 9 août.

Photo Marco Campanozzi, Archives La Presse

Alexis Martin, l'un des interprètes de la création Le galant noyé

Qui veut la peau d'Antigone?

«C'est un collage d'après les oeuvres d'Axel Cornil et de Jean Anouilh. C'est un projet amené par Tatiana Zinga Botao. Quand elle a déposé son projet, elle voulait donner une opportunité aux artistes de différentes communautés. Pour sa part, Tatiana a fait le Conservatoire et a joué dans Les fourberies de Scapin au TNM. La mise en scène est de Philippe Racine (Nyotaimori).»

À Espace libre le 3 août.

Décalage vers le rouge + Passing Cloud

«C'est un programme double en danse puisqu'il s'agit de courtes formes. J'ai pu jumeler deux artistes qui ont des thèmes similaires qui nous amènent dans l'espace. Chloé Bourdages-Roy travaille sur l'expansion de l'univers et la cosmologie dans Décalage vers le rouge. De son côté, Alexandre Morin a déjà présenté un projet sur les orques. Là, il se tourne vers les pieuvres qui auraient, selon certains scientifiques, des origines extraterrestres. Ça nous sort des thèmes plus existentiels auxquels on est habitués.»

À la maison de la culture Maisonneuve le 8 août.

Photo fournie par ZH

Qui veut la peau d'Antigone?