Avec des films présentés à Cannes, un grand concert de Florent Vollant, un autre de musique électro et une soirée de poésie relevée, le 22e festival Présence autochtone promet d'initier les spectateurs aux univers variés et aux thèmes très riches des Premières Nations.

Cinéma, vidéos, arts visuels, littérature, gastronomie et conférences sont au menu de l'événement qui s'est amorcé hier soir et qui se poursuit jusqu'au 8 août.

«Dans une métropole culturelle comme Montréal, il est important de faire place aux cultures les plus anciennes du continent. Notre festival permet d'amener ces couleurs à la ville. Et la programmation permet de créer un espace de dialogue avec les peuples autochtones et ainsi de mieux définir leur univers», plaide le directeur André Dudemaine, à la barre de l'événement depuis ses débuts.

Le festival s'intéresse avant tout aux peuples autochtones de l'Amérique. Mais par extension, il s'étend aux cultures autochtones du monde entier, assure M. Dudemaine, que ce soit avec les Polynésiens, les Maoris, etc. Cette année, le directeur donne l'exemple de DJ Mood, un musicien du Maroc.

Que suggère le directeur au spectateur néophyte? En matière de cinéma, M. Dudemaine propose entre autres les films Toomelah (ce soir à 18 h 30 au Cinéma ONF) de l'Australien Ivan Sen présenté à Cannes (section Un certain regard) l'an dernier ainsi que Here I Am de Beck Cole, de Nouvelle-Zélande. «Je propose aussi Granito: How to Nail a Dictator, un documentaire-choc sur la guerre civile au Guatemala», indique ce dernier.

La programmation complète recense quelques dizaines de films (animation, fiction, documentaire) provenant des quatre coins du monde. Les films sont présentés au Cinéma ONF (entrée: 2$) ou à la Grande Bibliothèque (gratuit).

Sur scène, on pourra voir un concert de Florent Vollant, «l'Innu le plus connu de la planète», à la Place des festivals ce jeudi 2 août. Le lendemain, toujours au même endroit avec un grand concert de musique électro mettant en vedette les Ojibways de A Tribe Called Red et les artistes amazighes DJ Mood et Foulane.

Enfin, le lundi 6 août, à la Grande Bibliothèque, place à la poésie innue alors que quatre poétesses, Joséphine Bacon, Natasha Kanapé Fontaine, Rita Mestokosho et Manon Nolin, réciteront leurs oeuvres au cours d'une soirée portant le nom «Le Nitassinan dans mon rêve».

On trouve toute la programmation sur le site www.nativelynx.qc.ca.