Jake Bugg n'a que 19 ans, mais il est habité d'une vieille âme musicale blues, folk et brit-pop. Vu sur scène à Coachella, le jeune homme incarne la nonchalance britannique avec un sérieux qu'il garde tout au long du spectacle. En entrevue, il faut lui tirer les mots de la bouche. Ah, ces bums mystérieux au charme discret...

Q Vous avez un sens redoutable de la mélodie. Dans quelles circonstances avez-vous appris la musique en grandissant à Nottingham?

R J'avais 12 ans. Mon oncle m'a donné une guitare. Puis j'ai entendu la chanson Vincent de Don McLean à la télé. Cela m'a inspiré à écrire de la musique, mais aussi à en écouter. J'ai appris la composition par moi-même et en apprenant des trucs à gauche et à droite. Je crois que les chansons s'écrivent d'elles-mêmes. Il ne faut rien forcer.

Q Dans quel état d'esprit avez-vous participé à l'émission BBC Introducing (destiné aux jeunes artistes sans contrat), puis au volet de la relève du festival Glastonbury?

R Je voulais juste faire de la musique et payer mon loyer. Et là, je voyage partout dans le monde et je rencontre plein de gens. Ça me donne juste le goût de continuer. J'écris tout le temps: je suis déjà à la moitié du deuxième album. Je travaille en studio avec Rick Rubin (illustre réalisateur qui a travaillé avec les Adèle, Beastie Boys et Black Sabbath).

Q Vous êtes plutôt réservé et gêné. En spectacle, avez-vous le trac?

R Non, je suis plus à l'aise sur scène. C'est ma zone de confort.

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Jake Bugg se produit vendredi, à 17h15, sur la scène Verte.