Rufus Wainwright. All Days Are Nights: Songs For Lulu. Decca/Universal   Un album solo piano-voix audacieux, sans concession, qui est un petit miracle en soi. Rufus Wainwright y étale ses influences (pop, opéra, classique, grande chanson américaine) et met même en musique des sonnets de Shakespeare, pourtant ce disque porte incontestablement sa signature. Une (autre) preuve de l'étendue de son talent.

Ben Sidran. Dylan Different. Bonsaï/SRI

Grand admirateur de Dylan, Ben Sidran a compris que la seule façon d'être fidèle au maître, c'est de le tromper. Avec lui, les classiques qu'on connaît par coeur sont souvent méconnaissables, mais le plaisir s'en trouve augmenté. Du Dylan servi très cool, un peu jazzé et, surtout, en toute liberté.

Arcade Fire. The Surburbs. Merge Records

Sacré groupe culte dès son premier album, Arcade Fire a mis du temps avant d'accoucher de The Suburbs. Sage décision. Les hymnes rock des deux premiers albums font place à une musique qui respire davantage et qui s'autorise même un sourire à l'occasion. Vivement le prochain chapitre!

NEeMA. Watching You Think. Sony

Le deuxième album de NEeMA est folk dans ce que le folk réussit le mieux: établir un rapport direct et intime avec l'auditeur. Des textes bien ciselés, des musiques organiques et une chanteuse montréalaise qui ne s'efface pas derrière ses prestigieux coréalisateurs, Leonard Cohen et Pierre Marchand. À découvrir.

Piers Faccini. Two Grains of Sand. Tôt ou tard

Cet Anglais établi en France est l'une de mes belles découvertes cette année. Ses chansons nourries de folk anglais, de blues américain et de musique africaine, tantôt dépouillées, tantôt plus orchestrées, mettent en valeur une voix qu'il a fort belle comme on a pu le constater à l'Astral fin octobre.