Plus de 2000 auteurs - dont huit invités d'honneur -, un bon millier de maisons d'édition et près de 200 activités. Comment s'assurer de tirer le maximum de son expérience au 39e Salon du livre de Montréal, qui se déroule jusqu'au 21 novembre? Pour éviter les pertes de temps, quelques parcours «efficaces» pour tous les types de lecteurs.

Polars

Ils y trucident à coeur joie. Sans regrets ni remords, puisque vous en redemandez.

> Samedi, de 10 h à midi

Patricia MacDonald pour Message sans réponse, chez Albin Michel (546). Francophile et chaleureuse, la romancière fera mentir le titre de son roman et ne vous laissera pas sans réponse.

> Samedi, de midi à 13 h 30

Johanne Seymour pour Rinzen et l'homme perdu, chez Libre Expression (446). La romancière a mis Kate McDougall au repos et nous présente l'enquêtrice Rinzen Gyatso et son partenaire Luc Paradis.

> Samedi, de 15 h à 16 h

Marie-Ève Sévigny pour Sans terre, chez Héliotrope (102). En scène ici, un détective surnommé Chef... et le talent d'une nouvelle venue, salué par la critique. À vous de la découvrir.

> Samedi, de 16 h à 17 h

Kathy Reichs pour Délires mortels, chez Robert Laffont (546). Une 18e enquête pour Tempe Brennan qui, cette fois, «découvre» (et nous aussi) les enquêteurs amateurs qui oeuvrent sur le Net. À leurs risques et périls.

> Samedi, de 18 h à 19 h

Norbert Spehner pour Le détectionnaire, chez Alire (221). Il est le guide à suivre quand vient le temps de choisir un roman policier. Eh bien, il a compilé une partie de son savoir dans un (gros) bouquin!

Romans d'horreur

Ils adorent vous faire passer des nuits blanches avec leurs sombres histoires.

> Samedi, de 11 h à midi

Patrick Senécal pour L'autre reflet, chez Alire (221). Cette fois, le père d'Alyss se penche sur la relation entre l'écrivain et sa muse. On oublie la poésie et le romantisme généralement accolés à la chose.

> Samedi, de 13 h à 14 h

François Lévesque pour La noirceur, chez Alire (221). Un père, sa fille adolescente, un déménagement dans une maison isolée. On connaît le topo? On croit le connaître.

> Samedi, de 15 h à 16 h (ou de 18 h à 19 h)

Nick Cutter pour Troupe 52, chez Alto (402). Sous son nom de plume, le littéraire Craig Davidson nous entraîne au croisement du Seigneur des mouches et de Walking Dead. Et c'est horrible (dans le «bon» sens du terme).

Photo André Pichette, archives La Presse

Patrick Senécal

Biographies

Tout, tout, tout... vous saurez (presque) tout sur eux: ils se livrent dans un livre.

> Dimanche, de 11 h à midi

François Gravel pour Toute une vie sur les bancs d'école, chez Québec Amérique (260). L'écrivain a aussi eu une longue carrière d'enseignant. Il en relate 26 pans dans ce livre (im)pertinent qui aime et critique le milieu scolaire.

> Dimanche, de 13 h à 14 h 30

France Castel pour Ici et maintenant, aux Éditions La Presse (516). Tout le monde aime France Castel, non? Son rire est lumineux... et il lui a peut-être servi de bouée de sauvetage dans les temps sombres.

> Dimanche, de 13 h à 15 h

Alain Bouchard pour Couche-Tard ou l'audace de réussir, aux Éditions de l'Homme (460). Du premier dépanneur ouvert en 1980 à l'empire employant aujourd'hui 100 000 personnes: un parcours exceptionnel? L'homme doit l'être aussi!

> Dimanche, de 14 h 30 à 16 h

Janette Bertrand pour La vieillesse par une vraie vieille, chez Libre Expression (446). Ce livre-là est une véritable cure de rajeunissement pour le moral!

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

France Castel

Littérature québécoise

Leur écriture a été récompensée, louangée, célébrée. Leurs mots sont musique. Pour l'entendre, vous devez les lire.

> Samedi, de 13 h à 14 h

Deni Ellis Béchard pour Dans l'oeil du soleil, chez Alto (402). Kaboul. 2011. Un attentat. Un journaliste tente de faire la lumière sur la mort des victimes, dont il était proche. L'écrivain globe-trotter, engagé, fascine autant à l'écrit qu'en personne.

> Samedi, de 13 h 30 à 15 h

Anaïs Barbeau-Lavalette pour La femme qui fuit, chez Marchand de feuilles (100). Ce n'est pas elle, la femme qui fuit, et c'est heureux parce qu'elle est sollicitée de toutes parts. Son roman est l'un des plus célébrés de l'année - avec raison.

> Samedi, de 14 h à 16 h (ou de 16 h 30 à 18 h)

Sophie Bienvenu pour Autour d'elle, chez Cheval d'août (402). Son roman est choral, une mosaïque de points de vue pour former le portrait d'une femme. C'est à ce point réussi que quiconque a des velléités d'écriture sera jaloux.

> Samedi, de 15 h 30 à 17 h

Louis Hamelin pour Autour d'Éva, chez Boréal (405). Il aura fallu six ans pour que l'écrivain nous arrive avec un nouveau roman, une fable écologiste dans laquelle on reconnaît ses préoccupations. Il n'y épargne personne sauf ses lecteurs, qu'il gâte une fois encore.

Photo Simon Séguin-Bertrand, archives Le Droit

Deni Ellis Béchard

Bande dessinée

Une image vaut 1000 mots. Imaginez la richesse et la puissance de leur art, qui allie les deux!

> Dimanche, de 12 h 30 à 14 h

Jean-Paul Eid et Claude Paiement pour La femme aux cartes postales, à La Pastèque (216). Un beau voyage dans le temps signé à deux têtes et quatre mains, deux au clavier et deux aux crayons.

> Dimanche, de 13 h à 14 h

Guy Delisle pour S'enfuir - Récit d'un otage, chez Dargaud (317). Après ses formidables carnets de voyage, le maître du bédé-reportage s'attarde au destin d'un homme privé de liberté pendant 111 jours. C'est (volontairement) lent. Et très prenant.

> Dimanche, de 14 h à 16 h

Michel Rabagliati pour Paul dans le Nord, à La Pastèque (216). Peut-être le dernier tour de piste de Paul que cette huitième incursion dans sa vie. Cette fois, nous sommes en 1976, il a 16 ans et tous les rêves, tous les désirs que l'on imagine.

> Dimanche, de 16 h à 17 h 30

Alain Farah et Mélanie Baillargé pour La ligne la plus sombre, à La Pastèque (216). L'écrivain met ici en scène un écrivain... qui est pas mal lui. Rencontrer, en même temps, l'artiste et le personnage, ça ne se refuse pas.

Photo fournie par Dargaud

Guy Delisle

Débats

Leurs écrits ont fait réagir. Pour se mêler au débat de façon éclairée, pourquoi ne pas aller leur parler ou, mieux, les lire?

> Samedi, de 13 h à 14 h 30

Léa Clermont-Dion et Marie Hélène Poitras pour Les superbes, chez VLB (446). Une enquête sur le succès et les femmes, qui a fait jaser.

> Samedi, de 14 h à 15 h

Marc Cassivi pour Mauvaise langue, chez Somme toute (400). Langue de vipère aux yeux de certains, le chroniqueur de La Presse n'a pas la langue dans sa poche et ne manie pas la langue de bois. À tester en face-à-face.

> Samedi, de 14 h 30 à 16 h

Josée Blanchette pour Je ne sais pas pondre l'oeuf, mais je sais quand il est pourri, chez Flammarion Québec (516). Cancer, chimiothérapie... On en a beaucoup parlé à la sortie de son livre. On peut continuer en passant la voir au Salon.

> Samedi, de 16 h à 17 h

Yves Lever pour Claude Jutra, chez Boréal (405). On s'en souvient peut-être (!), quelques pages au coeur des 360 que contient cette biographie ont fait beaucoup, mais beaucoup jaser. Le biographe veut-il encore en parler?

Photo Martin Chamberland, La Presse

Josée Blanchette

Files d'attente

Si vous voulez avoir leur autographe ou vous «égoportraitiser» en leur compagnie, un mot d'ordre: patience.

> Samedi, de 11 h à 13 h

Eric-Emmanuel Schmitt pour L'homme qui voyait à travers les visages, chez Albin Michel (546). Il parle plus vite que son ombre (et c'est un compliment, puisqu'il est toujours fascinant). On verra s'il signe à la même vitesse!

> Samedi, de midi à 14 h

Alexandre Jardin pour Les nouveaux amants, chez Grasset (100). Un autre verbomoteur! Et une autre histoire d'amour. Un homme de lettres de 42 ans tombe fou amoureux d'une belle qui en a 25. Une autre incursion dans le jardin d'Éden de Jardin?

> Samedi, de 13 h à 15 h

Marie Laberge pour Ceux qui restent, chez Québec Amérique (260). Fidèle à ses lecteurs, Marie Laberge revient avec, cette fois, un roman qui traite du suicide. Mais gageons que c'est son rire incomparable qui s'élèvera de sa table de signature.

> Samedi, de 15 h à 16 h

Douglas Kennedy pour Toutes ces grandes questions sans réponse, chez Belfond (560). S'il ne répond pas à toutes les questions qu'il se pose par écrit, il serait surprenant qu'il ne le fasse pas avec celles de ses lecteurs!

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Note: Bien sûr, les auteurs mentionnés ici font d'autres séances, à d'autres heures et d'autres journées. On trouve l'information au www.salondulivredemontreal.com

Photo Martin Chamberland, Archives La Presse

Éric-Emmanuel Schmitt