Lorsque Caroline Allard a commencé à tenir un blogue humoristique sur les hauts et les bas de la vie d'une mère au milieu des années 2000, elle était loin de se douter que cela allait la mener à la publication. Les chroniques d'une mère indigne a non seulement été un blogue populaire, mais ce blogue est devenu un livre, puis une websérie, et il a suscité une suite, les Chroniques d'une fille indigne. «J'ai arrêté mon blogue en 2010, mais on m'en parle encore, dit-elle. Ce que j'ai remarqué, pour avoir vécu les deux, c'est que la relation avec les lecteurs sur le web est plus amicale, horizontale, puisque les gens viennent lire et commenter, tandis que pour le livre, dans les salons, c'est plus vertical, les gens sont un peu plus intimidés, la proximité est moins là d'office.»

C'est que le livre conserve encore dans les esprits un vernis que le blogue n'a pas. «Quand j'écrivais mon blogue, je ne rêvais pas d'en faire un livre, c'était spontané, une expérience de la vie de tous les jours. Mais c'est certain, il y a comme un rêve attaché au fait de publier un livre et quand ça m'est arrivé, j'étais contente, bien sûr.»

C'est ce dont il sera question lors de la table ronde Du web à l'imprimé qui réunira Caroline Allard, Danielle Verville (Les chroniques de Madame Unetelle) et Stéphane Dompierre (Fâché noir). Les auteurs expliqueront leur expérience de ce passage de leurs écrits du monde virtuel vers le monde matériel du livre... Un phénomène, de l'avis de Caroline Allard, qui est appelé à prendre de l'ampleur, puisqu'en 2006, les réseaux sociaux n'étaient pas aussi développés. «Les gens sont plus au courant, note-t-elle. C'est encore plus une carte de visite et une rampe de lancement qu'à l'époque où j'ai commencé. Je pense qu'aujourd'hui, avec les partages, les blogues ont une plus grande audience qu'avant.»

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Table ronde Du web à l'imprimé, samedi à midi au Carrefour Desjardins.