Il a remporté le prix Goncourt 2004 pour Le soleil des Scorta. Son plus récent roman, Pour seul cortège, fait revivre la figure d'Alexandre Le Grand.

Q: À l'ère du vedettariat instantané, l'écrivain doit-il être médiatique pour être lu?

Mon but n'a jamais été de devenir une figure médiatique, mais d'essayer de construire une oeuvre, livre après livre.

Q: Les écrivains ont-ils le choix de composer avec les médias sociaux - Facebook, Twitter, blogue et autres?

Personnellement, j'écris avec un bon vieux stylo et du papier. Et cela me va très bien.

Q: Avez-vous l'impression que les médias mettent trop l'accent sur la personnalité de l'auteur et pas assez sur le livre?

Sûrement, oui. Si Proust passait à la télévision aujourd'hui, on lui demanderait quelle est sa pâtisserie préférée, qui se cache vraiment derrière Swann et s'il est pour ou contre le mariage gai...

Q: Quel rôle les salons du livre jouent-ils dans votre carrière?

Je n'ai pas de carrière. Et les salons ne "jouent donc aucun" rôle. Si j'y participe, c'est que je crois que cela va être l'occasion de belles rencontres et de découvertes.

Q: Pourquoi écrivez-vous?

J'écris pour embrasser l'humain dans toutes ses formes, toutes ses humeurs, j'écris pour plonger dans le bouillonnement de l'âme humaine et essayer de saisir les soubresauts de la vie face au grand vent du monde.

Q: Avez-vous une anecdote de salon du livre à nous raconter?

Un jour, dans une librairie, un homme m'a demandé s'il pouvait faire une photo avec moi à ses côtés... Mais en fait, c'était pour faire un cadeau à son frère jumeau! Je suis donc sur une photo avec quelqu'un que je n'ai jamais rencontré!

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> Gilles Archambault reçoit Laurent Gaudé, jeudi, 20h, au Carrefour Desjardins.

> Table ronde Berceau de la culture, dimanche, 14h30, sur la Grande Place.