Le journaliste Daniel Lessard vient tout juste de prendre sa retraite que déjà on le retrouve comme auteur. Maggie, son premier roman, est un des succès-surprises de la rentrée, et il avoue avoir eu la piqûre de l'écriture romanesque: il travaille déjà sur une suite.

Maggie connaît un beau succès depuis sa sortie. C'est une surprise?

Oui, c'est toute une surprise. Je savais que les romans historiques avaient la cote, mais je ne croyais pas que Maggie réussirait à s'imposer. J'ai longtemps hésité avant de le soumettre à mon ami Charles Tisseyre. Je n'avais pas la prétention d'être un écrivain et je ne l'ai toujours pas. Je suis très heureux de ce succès, bien sûr. Et rassuré. Par les bonnes critiques, mais surtout par ces nombreux lecteurs qui se retrouvent dans Maggie.

Vous avez hâte de rencontrer vos lecteurs au Salon du livre? À quoi vous attendez-vous?

Je n'ai jamais imaginé que je participerais au Salon du livre en tant qu'auteur. Ayant déjà vécu l'expérience des Salons fort intéressants du Saguenay et de l'Estrie, avec la complicité d'India Desjardins, l'adorable fille de ma cousine, je sais un peu plus à quoi m'attendre. Je sais quel genre de questions on me posera. Dans un Salon, je recherche la rencontre avec les lecteurs, bien sûr. Mais aussi la proximité d'auteurs que j'ai lus et aimés et le climat tout à fait unique. À Montréal, le Salon des Salons, j'y vais avec un mélange de bonheur et d'appréhension. Appréhension de me retrouver parmi tous ces grands que j'admire. Si seulement mon écrivain beauceron préféré, Jacques Poulin, pouvait être là!

Comme lecteur, est-ce que le Salon du livre est un lieu que vous aimez fréquenter?

J'ai toujours aimé fréquenter les Salons du livre, au cours des dernières années en particulier, avec mes deux fils de 11 et 15 ans qui n'ont pas «la lecture facile!» Celui de Montréal, mais surtout celui de l'Outaouais, près de chez moi. Je lis une cinquantaine de romans par année, sans compter une douzaine de favoris que je relis régulièrement depuis 40 ans: Le Survenant, Voyage au bout de la nuit, Le vieil homme et la mer... Un salon du livre est une sorte de paradis.

Quel effet ça fait d'être néophyte dans un milieu (la littérature) quand on a été une référence dans son domaine (le journalisme)?

Merci pour la référence... À Jonquière et Sherbrooke, plein de gens sont venus me voir avant tout pour parler de l'émission que j'animais, pour parler politique et pour se défouler sur les politiciens qui les emmerdent en ce moment. Plusieurs m'ont demandé pourquoi je n'écris pas sur la politique. Réponse toute simple: je n'en avais pas envie. Ensuite, quand les gens abandonnent la politique pour s'intéresser à l'auteur néophyte, je sens la pression tomber. Plus besoin de tout expliquer. Juste le plaisir de parler de ma chère Maggie.

Daniel Lessard sera en séance de dédicace au stand des éditions Pierre Tisseyre demain et dimanche. Il donnera aussi une conférence dimanche à 16h au Carrefour Desjardins.

NOS CHOIX

L'invitation au voyage

Le thème du Salon cette année est «Le livre, machine à voyager dans le temps» et pour cette table ronde, des écrivains-voyageurs viennent nous parler de l'influence des voyages sur leur travail. Avec Michèle Plomer (Dragonville), Jacques Laurin (Les aventures de Mister Jack en Asie), Jean Rolin (Le ravissement de Britney Spears) et Michel Cormier (Les héritiers de Tianamen).

À 18h30 au Carrefour Desjardins

Gestion de crise

Le bonheur est-il une obligation? Et comment le trouver dans notre société en crise? Trois auteurs qui s'intéressent

à la question en discuteront: Maxime Olivier Moutier (La gestion des produits - Tome 1: La crise), Patrick Nicol (Les cheveux mouillés) et Nicolas Langelier (Réussir son hypermodernité et sauver le reste de sa vie en 25 étapes faciles).

À 19h30 au Carrefour Desjardins