Dès son premier roman, Le jardin sablier, elle a imposé sa voix, mélange de douceur, d'exotisme et de fantaisie. L'auteure de HKPQ et de Dragonville partage sa vie entre la Chine, où elle enseigne, et les Cantons-de-l'Est, où elle écrit.

Que recherchez-vous, en tant que lectrice, quand vous fréquentez un salon du livre?

Un bain de foule! Et quoi de plus extraordinaire que d'être plongé quelques heures dans l'univers parallèle des livres avec des milliers de gens qui partagent notre passion? C'est une charge d'énergie monumentale. Je ne visite pas un salon du livre pour être seule dans ma bulle. Les beaux kiosques me parlent, les visages souriants m'attirent. Et le temps d'un salon, tous les sujets m'intéressent! J'adore aussi voir mes héros, les monstres de la littérature, en séance de dédicace ou en conférence. Je suis excitée seulement à savoir que je me trouve dans le même édifice qu'eux!

Que lisez-vous quand vient le temps de vous évader?

Je ne cherche jamais à m'évader en lisant. Au contraire, je savoure mes lectures. Je demeure très présente avec le texte.

Quel serait l'auteur qui, selon vous, représente le mieux notre époque?

Nous sommes collectivement en train de façonner notre époque littéraire. C'est ça qui est tellement palpitant au Québec en ce moment. Certainement qu'il y a des étoiles qui brillent plus fort, ou qui brilleront plus longtemps. Mais une culture, ça ne se bâtit pas avec un seul auteur.

Y a-t-il un livre ou un auteur qui vous a donné envie de vivre dans un autre siècle?

Non! Même si Balzac, Emily Brontë, E.M. Forster, Colette et Alessandro Baricco, par exemple, m'ont fait aimer la lenteur d'époques révolues et apprécier la simplicité et l'innocence qui semblent appartenir à un siècle passé, jamais je n'aurais voulu y vivre. Je me demande même s'il est possible pour une femme de souhaiter avoir vécu dans un siècle passé.

Quel est le classique que vous auriez envie de relire?

Aucun. Il y a tant à lire, et la littérature contemporaine est si riche, si fascinante! Mais je regrette de n'avoir pas lu plus attentivement certains livres, comme Cent ans de solitude.

Qu'est-ce qui donne à un roman son caractère impérissable?

Son honnêteté.

>> Michèle Plomer participera à la table ronde Invitation au voyage vendredi, 18 h 30, au Carrefour Desjardins.

>> Gilles Archambault rencontrera Michèle Plomer samedi, 18 h, au Carrefour Desjardins.