Auteure et illustratrice pour la jeunesse, elle publie autant en français qu'en anglais. Ses personnages Léon le caméléon, Augustine le pingouin, Frisson l'écureuil, Chester le chat sont adorés des jeunes lecteurs.

Q: À l'ère du vedettariat instantané, l'écrivain doit-il être médiatique pour être lu?

C'est le livre qui doit prendre sa place, attirer l'attention en tant qu'oeuvre originale avant tout. L'auteur, l'illustrateur doivent venir derrière. L'oeuvre doit plaire à son public cible; être bien écrite et illustrée afin de rejoindre son lecteur.

Q: Les écrivains ont-ils le choix de composer avec les médias sociaux Facebook, Twitter, blogue et autres?

L'important, c'est que chacun y garde sa personnalité. Les médias sociaux sont pratiques pour établir le contact entre l'auteur, l'illustrateur et ses lecteurs, informer de ses nouveautés, de ses va-et-vient. Pour le créateur, c'est aussi une façon d'être à l'écoute de son public. Les gens ne se gênent jamais pour s'exprimer lorsqu'ils y sont invités.

Q: Avez-vous l'impression que les médias mettent trop l'accent sur la personnalité de l'auteur et pas assez sur le livre?

Non, du moins pas dans mon cas. Je dois avouer que je suis chanceuse de ce côté-là. On parle de mes livres, bien sûr en ajoutant quelques mots sur moi, la créatrice, mais sans plus.

Q: Quel rôle les salons du livre jouent-ils dans votre carrière?

C'est une chance inouïe de pouvoir rencontrer ses lecteurs en personne et de partager de bons moments. Les salons du Québec sont uniques en leur genre.

Q: Pourquoi écrivez-vous?

J'écris (et illustre) des livres pour les enfants parce que j'aime inventer des personnages et créer des univers farfelus dans lesquels les enfants vont se reconnaître. J'aime que les enfants se questionnent et s'inspirent de mes histoires pour explorer leur propre créativité.

Q: Avez-vous une anecdote de salon du livre à nous raconter?

Il y a quelques années, mon éditeur, les Éditions Scholastic, m'a convaincue de faire une animation sur la Grande Place du SLM (Salon du livre de Montréal) avec mon personnage Chester. Avec le comédien Frédéric Lavallée (mon cousin), nous avons fabriqué un costume de Chester, le chat à l'ego plus gros que la Terre. J'ai acheté du tissu peluche très lourd et très chaud pour donner l'image de la fourrure de Chester et je l'ai teint moi-même puisque je ne trouvais pas la couleur exacte (quel travail !). Pour faire un Chester rond et dodu, j'ai acheté six oreillers. Le jour de la présentation, devant plus de 200 enfants et sous les projecteurs, Chester (Frédéric Lavallée) et moi avons fait rire tout le monde avec notre animation. Je dois avouer que Chester a fait un travail extraordinaire en voulant m'évincer et prendre toute la place (c'est le rôle qu'il devait jouer, mais Frédéric a pris un vilain plaisir à être plus important que moi). Enfin, à la fin de la présentation, les enfants ont tellement aimé Chester qu'ils le poursuivaient partout dans le salon. À la table de signature, Chester rayait mes autographes (Mélanie Watt) pour y inscrire son nom, Chester. À la toute fin, quand Frédéric a enlevé le costume, les oreillers et la peluche étaient détrempés et bien lourds à transporter. Frédéric a dû perdre quelques kilos. Mais quel plaisir on a eu!

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> Danielle Vaillancourt reçoit Mélanie Watt, mercredi à 10h et jeudi à 11h, au Carrefour Desjardins.

> Heure du conte en pyjama, dimanche, 10h, sur la Grande Place.