«État civil? Franck Deweare. À ne pas confondre avec Patrick Dewaere, l'acteur. Moi, le E est avant le A et je respire encore. Ma nationalité? Française. L'est de la France (Metz) plus précisément.

Pourquoi je vis au Québec? Je ne brille pas par mon originalité: je suis un autre Français qui rêvait d'Amérique, de grosses bagnoles, de gratte-ciel, de Sonic Youth et de Tom Waits... En arrivant à Montréal en 2000, j'ai fait répéter 10 fois la première personne qui me demanda: «T'ES-TU TANNÉ D'LA FRANCE?» Oui, en quelque sorte, j'étais tanné.

Si je crois au destin? Oui et non. Pour moi, il n'y a pas de Dieu. Mais quelqu'un ou quelque chose est aux commandes quelque part. La preuve, à peine arrivé, je suis tombé nez à nez avec Ariane Moffatt, pour qui j'ai écrit par la suite.

Mes influences? Très diverses. D'abord le post-punk américain et toutes ses déclinaisons. Ensuite la chanson française. Très jeune, j'ai découvert Gainsbourg alias le pape. Bashung aussi, pour qui j'ai fait la première partie en 1990, à l'époque de l'album Novice. Ce jour-là, j'ai vu la lumière.

Mon oeuvre? J'ai fait deux albums au Québec: High Class Trauma, très pop, en anglais. L'autre, Mes semblables, plus abouti à mon goût, en français.

Mes thèmes privilégiés? Ça dépend de l'époque. Aujourd'hui, je me plais à mettre en vers la fin de règne du libéralisme et les maux qu'il inflige à mes semblables.»

QUI: Franck Deweare, auteur, compositeur rock, interprète français transplanté à Montréal.

OÙ: Première partie d'Ariane Moffatt, Métropolis, dimanche, à 21 h.