Ce même concert aurait été présenté au Festival de jazz et les jeunes hipsters ne se seraient pas trémoussés comme ils l'ont fait mercredi au Cabaret du Mile-End. Mahala Rai Banda, je l'affirme, est l'un des meilleurs groupes tziganes de notre époque.

Je pense aussi aux compatriotes roumains de cette formation de Bucarest, soit Taraf de Haïdouks. Eh bien justement, le violoniste/arrangeur Aurel Ionitsa et le directeur musical du Taraf, Stéphane Karo, sont à l'origine de ce combo à la fois moderne et respectueux des traditions tziganes: au propositions traditionnelles, aux mélodies roms de souche orientale (nord-est de l'Inde, territoire d'origine des tziganes), le Mahala Rai Banda ajoute une section rythmique d'attitude rock ainsi qu'une cohorte de cuivres et d'anches qui ne dédaignent pas l'esprit funk. Métissage explosif? Mets-en!

Tout au long de ce concert excellent, le plancher de danse était rempli de ces jeunes festivaliers indies autour desquels s'esbaudissaient aussi des amateurs plus âgés, sans compter des  membres de la communauté roumaine de Montréal. Foule transgénérationnelle comme le personnel du Mahala Rai Banda! Il ne serait pas étonnant, d'ailleurs, de voir réapparaître cette formation sur les grandes scènes de nos grands festivals en 2011.