L'humoriste Guillaume Wagner est béni des dieux. En juillet, il présentera un numéro inédit dans chacun des sept galas Juste pour rire consacrés cette année aux sept péchés capitaux. Une performance qui battra celle d'Yvon Deschamps, qui avait participé à cinq galas du festival d'humour en 2007.

En plein rodage de son deuxième spectacle solo, Trop humain, qui sortira à Montréal en octobre, Guillaume Wagner essaie tant bien que mal de dissocier les textes de son show de ceux du défi qui l'attend à Juste pour rire cet été: présenter sept numéros différents lors des sept galas, soit dix-huit fois, puisque chaque gala sera joué deux fois la même journée (à 18h30 et à 21h30), et certains le seront deux jours de suite.

«Travailler en parallèle sur deux projets n'est pas simple. Il faut que je reprogramme mon cerveau à chaque fois que je présente mon nouveau show, mais ça va», a-t-il dit, hier, dans la nef de l'église anglicane St. John the Evangelist (communément appelée l'église au toit rouge), l'endroit idéal pour présenter la programmation de galas intitulés Les 7 péchés capitaux!

Le défi est grand, mais Gilbert Rozon pense que cet humoriste est capable de le relever. «Guillaume Wagner est très intelligent, très mature pour son âge, je le trouve fascinant et solide. J'ai beaucoup aimé la lettre qu'il a écrite récemment [Lettre d'amour à l'humour, dans le magazine Urbania]. Humainement, il m'intrigue beaucoup», dit le producteur et fondateur de Juste pour rire.

Guillaume Wagner parlera de religion dans ces sept galas, mais pas seulement. «C'est tout un contrat que de faire près d'une heure au total sur la religion, dit-il. Les deux premières minutes de chacun de mes numéros parleront de la religion, mais après, ça s'élargira sur le péché en général dans la société.»

Des numéros salés

Pratiquement tous ses numéros sont déjà écrits. «Je suis dans la phase où j'enlève les mauvaises herbes, où je peaufine», dit-il.

Les numéros seront-ils salés? «Je ne peux pas réinventer un style, répond-il. Je reste moi-même. Ça se peut qu'il y ait des scandales! On verra. La religion est pour moi moins tabou que pour d'autres personnes. Les malaises sont possibles, ça reste mon style, dogmatique et accusateur.»

Ce qui excite le plus l'humoriste de 30 ans, c'est que, cette année, «les petites matantes qui achètent des billets pour Juste pour rire, peu importe le gala, je leur serai imposé!»