Le cocktail de médicaments donnés à Michael Jackson la nuit ayant précédé sa mort était la «recette d'un désastre» annoncé, a affirmé jeudi un expert médical pendant le procès à Los Angeles du médecin du «roi de la pop».

La décision de Conrad Murray de donner à la star deux sédatifs puis du propofol - un anesthésiant que le chanteur utilisait comme somnifère -, ajoutée à plusieurs erreurs dans les soins prodigués, ont «réuni toutes les conditions» pour entraîner la mort du chanteur le 25 juin 2009, a estimé le docteur en soins intensifs Nader Kamangar devant la cour supérieure de Los Angeles.

Le Dr Conrad Murray, 58 ans, est poursuivi pour homicide involontaire pour la mort de Michael Jackson, provoquée par «une grave intoxication au propofol», combinée aux effets des sédatifs lorazepam et midazolam, selon l'autopsie.

L'administration de ces médicaments a été aggravée par le fait que le Dr Murray ne gardait pas de trace écrite de ce qu'il donnait à la star, et qu'il n'a pas cherché à identifier les causes de son insomnie.

«La décision appropriée, dans un tel cas, est de faire évaluer le patient par un expert, consulter un psychiatre, traiter l'anxiété» qui provoque l'insomnie, a-t-il dit.

«Je n'envisagerais d'administrer (du lorazepam) qu'en soutien à un traitement global du problème» responsable de l'insomnie, a-t-il observé.

Il a par ailleurs réaffirmé qu'il était «incompréhensible» que le Dr Murray ait utilisé du propofol pour traiter une insomnie. «Cela ne se fait même pas dans un espace hospitalier», a-t-il dit.

En cas de condamnation, le Dr Murray risque jusqu'à quatre ans de prison.