La défense du docteur Conrad Murray, qui sera jugé en septembre à Los Angeles pour homicide involontaire pour la mort de Michael Jackson, ne pourra pas appeler à la barre les anciens médecins du «roi de la pop», qui devaient appuyer la thèse de sa dépendance aux médicaments.

Le juge Michael Pastor, qui présidera aux débats lors du procès en septembre, a accédé à la demande du bureau du procureur, qui réclamait l'exclusion de la liste des témoins de six anciens médecins de Michael Jackson, parmi lesquels son dermatologue de longue date, Arnold Klein.

Dans des documents présentés lundi devant la Cour supérieure de Los Angeles, les avocats du docteur Murray, Edward Chernoff et Nareg Gourjian, affirmaient que le Dr Klein «avait administré de nombreuses injections de (l'analgésique) Demerol à M. Jackson sans raison médicale» et que le chanteur «était devenu dépendant physiquement et psychologiquement au Demerol».

«Je ne pense pas que ce soit pertinent», a tranché le juge Pastor, qui a également écarté du procès cinq autres médecins et toute référence aux médicaments que les autorités avaient trouvés en 2003 lors de perquisition dans le ranch californien de la star, alors qu'il était accusé de pédophilie.

Cela n'apporte «absolument rien» d'utile pour comprendre les événements survenus au moment de la mort de la vedette, le 25 juin 2009, a estimé le juge.

M. Chernoff estimait au contraire que les témoignages des médecins auraient permis de démontrer que Michael Jackson était «dépendant au Demerol et essayait de se sevrer», un élément «important pour notre défense».

Le juge a en revanche autorisé l'appel à la barre de deux autres médecins, Allen Metzger et David Adams. Selon la défense, le chanteur aurait demandé le 18 avril 2009 au Dr Metzger de lui administrer un somnifère en intraveineuse, ce que le praticien aurait refusé.

Le docteur Adams a pour sa part administré à la pop star l'anesthésiant propofol à quatre reprises en 2008, quand le chanteur s'était fait opérer des dents. C'est ce médecin qui avait affirmé à la police que Michael Jackson était tellement habitué au propofol qu'il l'appelait son «lait».

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