Les avocats de Conrad Murray, inculpé en février d'homicide involontaire pour la mort de Michael Jackson, ont exhorté jeudi la justice américaine à ne pas retirer au médecin son droit d'exercer, une sanction qui constituerait «une catastrophe financière et personnelle».

Le procureur de Californie avait récemment annoncé qu'il allait demander à la justice de retirer à Conrad Murray son droit à exercer la médecine dans l'État, au motif que sa «conduite et son imprudence dans les soins et le traitement prodigués à Michael Jackson le rendent dangereux pour le public».

Conrad Murray avait reconnu avoir administré au «roi de la pop» le puissant anesthésiant Propofol, qui avait provoqué la mort du chanteur, le 25 juin dernier à Los Angeles, à l'âge de 50 ans.

Selon ses avocats, une interdiction d'exercer en Californie entraînerait inévitablement des décisions similaires au Texas et dans le Nevada, où le médecin possède des cabinets.

Dans des documents déposés jeudi devant la Cour supérieure de Los Angeles, ils assurent que si Conrad Murray n'exerce plus en Californie depuis la mort de Michael Jackson, un retrait de licence au Texas et dans le Nevada «compromettrait sa capacité à assurer sa défense».

«Les problèmes financiers consécutifs à l'enquête (sur la mort de Michael Jackson) ont été évoqués publiquement», écrivent Ed Chernoff et Joseph Hawkins Low IV. «Sa situation (financière), sans exagérer, ne tient qu'à un fil. Sa capacité à payer pour sa défense dépend presque entièrement de son activité de médecin dans le Nevada et au Texas».

Ils ajoutent que Conrad Murray, 57 ans, «n'a pas l'intention de reprendre ses activités en Californie dans l'immédiat».

Après son inculpation pour «homicide involontaire» le 8 février dernier, la justice avait interdit à Conrad Murray de prescrire tout sédatif ou anesthésiant, notamment du Propofol.