Ian Halperin a commencé l'écriture de son livre en étant convaincu que Michael Jackson était pédophile, mais il a changé d'avis en cours de route. Avec des témoignages confidentiels d'amants de Jackson à l'appui, il affirme que le roi de la pop était plutôt un homosexuel qui aimait les jeunes hommes adultes.

Ian Halperin prétend même que Michael Jackson a tenté de le séduire, au cours de leur unique rencontre dans une pizzeria, où le chanteur soupait avec ses enfants. «À un moment donné, au cours de notre conversation, Jackson a posé sa main sur la mienne. (...) Après m'avoir observé en silence pendant plus d'une minute, il m'a confié que mes yeux bleus lui rappelaient Frank Sinatra, me rendant quelque peu nerveux. Ça a été l'un des moments les plus intenses que j'ai jamais connus en regardant un homme dans les yeux. (...) Encore aujourd'hui, je reste convaincu qu'il avait tenté de me séduire», écrit-il.

 

Si, dans le premier tiers de son livre, Halperin fait essentiellement une revue de presse de ce qui a entouré les accusations de pédophilie portées contre Michael Jackson, il fait ensuite la synthèse d'entrevues qu'il a menées, notamment auprès de Macaulay Culkin et de Sean Lennon, qui ont fréquenté Neverland.

L'un des passages les plus étonnants du livre est quand l'auteur affirme par témoignages de personnes interposées que le roi de la pop était pour la souveraineté du Québec. Il rapporte les propos du défunt animateur de radio montréalais Ted Blackman. Ce dernier aurait entendu Jackson discuter avec un journaliste francophone lors d'un concert donné à Montréal au milieu des années 80. «Le débat était de savoir s'il serait plus bénéfique pour le Québec de se séparer du Canada. Jackson avait répondu: «Oui, oui». J'étais stupéfié. Jackson disait que le Québec pouvait devenir un autre Paris et qu'à côté, le Canada faisait piètre figure au niveau culturel», a dit Blackman à Halperin.

Selon l'auteur, Michael Jackson aurait même voulu acheter un pied-à-terre à Montréal en 2007.

En décembre 2008, Ian Halperin avait indiqué sur son blogue «que le chanteur souffrait d'une maladie génétique potentiellement mortelle et qu'il pouvait à peine marcher». L'auteur cite dans son livre de façon anonyme un médecin qui aurait traité le chanteur pour ses problèmes respiratoires. «Tout ce que je peux vous dire, c'est que depuis des années, Michael souffre de graves problèmes pulmonaires et de nombreux autres maux connexes. C'est la raison pour laquelle il porte toujours un masque chirurgical.»

L'auteur controversé évoque même la théorie du suicide, en citant une source anonyme de l'entourage de James Brown, interviewée 48 heures après le décès du roi de la pop. «Mon gars, les médias n'ont rien compris. Quand j'ai entendu parler de ce nouveau docteur qui était avec Michael au moment de son décès, j'ai compris ce qui avait dû se passer. Michael avait fait venir ce médecin pour qu'il lui donne la mort. C'était sa façon de se suicider.»

En conclusion de sa biographie non autorisée, Ian Halperin interpelle la jeune génération, «cette génération qui risque de ne se souvenir que de la caricature grotesque du chanteur qui aimait partager son lit avec de jeunes garçons. Maintenant qu'il est parti, il est peut-être temps d'enterrer les soupçons et d'apprécier de nouveau la musique».