Dans le cadre de la prestigieuse foire Art Basel à Miami, la Québécoise Elisabetta Fantone a eu carte blanche pour refaire le design de l'hôtel National.

Au cours des trois derniers mois, l'artiste a travaillé d'arrache-pied pour créer un univers qui rend hommage à l'âge d'or d'Hollywood dans ce chic hôtel situé en plein coeur du quartier Art déco à Miami.

«L'hôtel m'a d'abord approchée pour que j'y expose mon travail pendant Art Basel. Puisque je trouvais ça dommage d'exposer juste mes toiles, ils m'ont demandé ce que je suggérais. Je leur ai dit: "Je crois que votre hôtel a besoin de rénovations." Ils ont fini par me dire de prendre l'hôtel et d'en faire ce que je voulais», dit Elisabetta Fantone.

Dans ce lieu Art déco, elle a mis sa touche un peu partout, notamment dans le hall d'entrée, les restaurants, les piscines extérieures et dans une suite. Les visiteurs peuvent y voir ses tableaux ainsi que plusieurs objets qu'elle a créés pour l'occasion, comme des coussins, des fauteuils, des sculptures, du papier peint, etc.

«Il s'agit d'un de mes plus gros projets. Et je considère que j'ai fait ma chance, parce que j'aurais pu juste accrocher mes toiles dans l'hôtel. Mais j'ai poussé les limites, j'ai fait les choses en grand et j'ai osé.»

Femme d'affaires

Puisque les oeuvres de l'ex-participante de Loft Story sont de plus en plus populaires, son mari, Patrice Cohen, a décidé de travailler conjointement avec elle.

«Nous sommes officiellement une équipe. Avant, j'aimais faire mes projets en solo, mais là, ça devient trop gros, donc nous avons décidé de faire ça ensemble. Je me concentre sur mon art et Patrice s'occupe de tout le reste : ce qui est technique, les contrats, etc.», explique celle qui vit à Miami depuis plusieurs années.

Au cours des prochains mois, elle fera d'autres oeuvres murales, notamment à Fort Lauderdale, et dévoilera sa deuxième montre pour l'horloger suisse Corum. Après une première à l'effigie de Mona Lisa, cette nouvelle montre de luxe est à l'effigie de Salvador Dalí.

Elle a également conçu une collection avec la designer Marie Saint Pierre, en vente notamment dans la boutique montréalaise de la créatrice de mode.

«Je vais bientôt avoir une section sur mon site web pour vendre mes produits dérivés. Par exemple, plusieurs designers et visiteurs veulent acheter les papiers peints que j'ai créés pour l'hôtel. Mais en même temps, je ne veux pas devenir commerciale, donc je vais mettre des limites pour rester dans le haut de gamme», dit la peintre.