Armand Vaillancourt laissera sa trace dans la région du Centre-du-Québec.

La fondation portant son nom a, en effet, choisi d'acquérir une ferme située à Plessisville dans laquelle l'artiste, qui est facilement reconnaissable grâce à sa longue tignasse blanche, exerce son art depuis pratiquement 20 ans.

Au fil du temps, le bâtiment en question est notamment devenu un endroit de création pour le réputé personnage ainsi qu'un lieu de ressourcement pour lui et un centre d'entreposage pour plusieurs de ses oeuvres.

Or, en 2016, cet univers à vocations multiples a bien failli être chamboulé puisque la ferme, qui était louée par M. Vaillancourt, a alors été mise en vente.

Comme le principal intéressé ne pouvait se permettre de l'acheter seul, la Fondation Armand-Vaillancourt est entrée en scène et elle s'est engagée à en faire l'acquisition.

En entrevue avec La Presse canadienne, la vice-présidente de l'organisation, Joanne Beaulieu, a expliqué que le bâtiment deviendra progressivement «un lieu de mémoire, de conservation et de partage» pour le célèbre sculpteur et peintre.

Mme Beaulieu a précisé que cette initiative ne verra certainement pas le jour en un tournemain mais qu'à terme, elle permettra d'atteindre un objectif tout à fait louable.

«C'est un projet à long terme. C'est pour décentraliser l'art, pour montrer que ça ne se passe pas seulement à Montréal», a-t-elle mentionné.

Elle a poursuivi en faisant valoir que l'initiative portera nettement l'empreinte de M. Vaillancourt.

«Étant donné qu'il est vivant, il peut imprégner le lieu de ses idées, de sa créativité», a-t-elle souligné, visiblement enthousiaste.

Joanne Beaulieu a ensuite indiqué que le temps ne semble pas avoir réellement d'emprise sur lui et qu'il déborde toujours d'idées.

«Malgré ses 88 ans, il a des projets pour 30 ans encore», a-t-elle lancé, à la blague.

«Il est en bonne santé. C'est une courroie de transmission fantastique pour l'art», a-t-elle jugé bon d'ajouter.

Pour l'instant, Mme Beaulieu ignore à quel moment la ferme, qui portera le nom d'Espace Armand-Vaillancourt, @sera accessible au public.

«C'est un grand domaine qu'il faudra développer», a-t-elle soutenu, bien consciente de l'ampleur de la tâche.

Pour y arriver, il est rapidement devenu évident qu'une campagne de financement serait nécessaire.

D'ailleurs, dès mercredi, une soirée-bénéfice baptisée «Un coup de main pour l'Espace Armand-Vaillancourt» se déroulera à Montréal.

Les 200 participants à l'événement auront l'occasion d'assister à un vernissage de l'artiste et de s'y procurer certaines de ses pièces originales et de ses reproductions.