L'intégralité des archives du célèbre photographe français Marc Riboud, mort mardi à 93 ans, seront confiées, comme il le souhaitait, au Musée Guimet à Paris, a annoncé vendredi la présidente de ce musée des arts asiatiques, Sophie Makariou.

«L'Asie est au coeur de son travail. Il y effectue de nombreux voyages et pénètre dans une Chine encore très fermée en 1957», rappelle Sophie Makariou dans un communiqué. «De ses longs séjours au Vietnam, en Chine, au Japon, en Afghanistan, en Inde, au Népal entre autres, il rapporte une manne d'images qui s'échelonnent sur près de 50 ans».

Le photographe avait exprimé son souhait de voir confier l'intégralité de son fonds au musée, qui lui consacrera une grande exposition. Une association avait été créée à cet effet fin 2002.

Marc Riboud faisait partie de ces quelques photographes aux clichés mondialement connus, comme sa Fille à la fleur, une militante contre la guerre du Vietnam face aux baïonnettes des soldats, et le «Peintre de la Tour Eiffel», en équilibre au milieu des poutrelles métalliques, pinceau à la main.

C'est en vendant ce cliché, devenu une icône de la capitale française, au magazine américain Life en 1953 que cet ingénieur trentenaire, issu d'une famille bourgeoise, sera adoubé photographe et rencontrera Henri Cartier-Bresson et Robert Capa, qui l'inviteront à rejoindre la prestigieuse agence photographique Magnum.

En 60 ans de carrière, ses clichés seront publiés dans de nombreux magazines comme Life, Geo, National Geographic, Paris Match et Stern.