La National Gallery of Art de Washington présente la toute première exposition monographique aux États-Unis consacrée au peintre français Hubert Robert, dans la foulée de la présentation dont il a été l'objet au musée du Louvre ces derniers mois.

«Hubert Robert, plus connu aux États-Unis sous son surnom "Robert des ruines", n'avait jamais auparavant fait l'objet d'une exposition monographique (consacrée à un seul artiste, ndlr) aux États-Unis», a souligné le directeur de la National Gallery of Art, Earl Powell.

Le musée avait déjà exposé quelques dessins du peintre français (1733-1808) en 1978, mais la présentation qui va s'ouvrir le 26 juin et s'achèvera le 2 octobre est cette fois beaucoup plus importante et permettra d'admirer plus de 100 dessins et peintures de Hubert Robert.

Ses travaux sont présentés dans un ordre presque chronologique, depuis ses 11 ans passés à Rome avant son retour à Paris en 1765 où il est devenu un peintre à succès jusqu'à la Révolution française. Là, il a été emprisonné plusieurs mois en raison de ses relations avec la noblesse et a évité de peu la guillotine avant de contribuer après sa sortie à la création du Musée du Louvre, dont il fut le tout premier conservateur.

Le musée parisien vient d'ailleurs de lui consacrer une exposition de trois mois qui s'est achevée le 30 mai.

«Notre présentation est un peu remodelée par rapport à celle de Paris», a souligné Margaret Morgan Grasselli, curatrice de l'exposition dans la capitale américaine.

Hubert Robert est connu pour ses paysages de ruines, ses atmosphères oniriques et ses «capriccio», dans lesquels il s'amusait à représenter des paysages imaginaires en combinant des bâtiments, des ruines ou autres éléments architecturaux de façon fictive.

Deux originalités sont présentées à Washington: la première est un carnet de dessins de l'artiste, dont on peut tourner les pages virtuellement sur un écran tactile disposé à côté du carnet original.

Et les visiteurs ne manqueront pas de s'arrêter devant une pièce unique, une assiette, au fond de laquelle il a peint un petit paysage. Il s'agissait ni plus ni moins de l'assiette dans laquelle il mangeait quand il était en prison durant la Révolution.