Dans le cadre du 375e anniversaire de la métropole, le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) et le musée McCord organiseront ensemble, durant l'été 2017, une grande exposition linéaire rue Sherbrooke, entre la rue Bishop et la rue Université, qui célébrera le 50e anniversaire d'Expo 67.

Durant les célébrations du 375e anniversaire de Montréal, qui coïncideront avec le 150e anniversaire de la Confédération canadienne, les artères et les voies publiques de la métropole seront exceptionnellement animées. Comme la rue Sainte-Catherine Ouest sera en travaux entre les rues de Bleury et Mansfield, la rue Sherbrooke jouira d'une attention particulière.

«Du coup, il y aura un axe de musée en plein air entre le secteur comprenant l'Université McGill et le musée McCord et le secteur de l'Université Concordia et du Musée des beaux-arts, avec notamment notre pavillon de la Paix qui sera inauguré l'an prochain, a dit à La Presse Nathalie Bondil, directrice générale du MBAM. La rue Sherbrooke deviendra ainsi un sentier de la paix.»

Destination 1967

Financé par la Société des célébrations du 375e anniversaire de Montréal, ce déploiement artistique linéaire célébrera le 50e anniversaire d'Expo 67. Le musée McCord mettra sur pied une exposition historique sur cet événement qui a marqué la province de Québec.

«De notre côté, nous avons un projet avec le Victoria and Albert Museum de Londres, qui s'appelle Révolution, sur la musique de cette époque-là, notamment à Montréal, dit Nathalie Bondil. On célébrera ainsi l'histoire et le vivre-ensemble avec des photos et des sculptures disposées le long de la rue Sherbrooke.»

Nathalie Bondil est contente de pouvoir compter sur l'expertise de la Ville de Montréal et sur celle du musée McCord en ce qui a trait à l'exposition de photographies sur la voie publique. «Je pense que notre projet commun fera une différence sur l'axe de Sherbrooke.»

Chacun des deux musées a une artère voisine qui devient piétonnière chaque été: l'avenue du Musée pour le MBAM et la rue Victoria pour le musée McCord. «Il y aura donc un lien d'un axe piétonnier à un autre», dit Mme Bondil.

Apport de l'étranger

Les deux musées vont travailler avec les consulats de plusieurs pays qui ont participé à l'Expo 67 afin de diversifier les oeuvres qui seront exposées dans ce musée gratuit en plein air.

«Dans un an, on saura un peu mieux comment on pourra célébrer cette Terre des hommes qui a marqué une époque avec des artistes locaux, mais aussi issus de l'immigration et venant de l'extérieur», affirme Nathalie Bondil, du MBAM.

Un comité scientifique se penchera sur les oeuvres qui pourraient être prêtées par des pays afin d'être exposées dans la rue Sherbrooke.

«Cette participation de pays nous permettra aussi de célébrer la représentativité des pays du monde à Montréal. C'est peu connu, mais notre métropole est la première ville consulaire des Amériques», dit Nathalie Bondil.

«Si cela fonctionne bien, j'espère qu'on pourra reprendre cette expo en plein air les années suivantes, ajoute-t-elle. On aimerait que 2017 se poursuive en 2018 et même en 2019! Comme un legs qui permettra d'embellir la ville à moyen et à long terme.»

Française d'origine, la directrice du Musée des beaux-arts habite à Montréal depuis 18 ans et affirme qu'elle n'a jamais vu une aussi belle énergie dans la ville, avec la perspective des célébrations de 2017.

«Les horizons sont dégagés, dit-elle. Il y a une belle cohésion et une réelle envie de se retrousser les manches pour faire quelque chose pour la ville. Tout ça est très positif. On en avait bien besoin.»