Près de 500 artéfacts récupérés par les forces spéciales américaines durant un raid en Syrie contre le groupe armé État islamique ont été mis en exposition mercredi au Musée national de Bagdad, en Irak.

Plusieurs de ces objets, notamment des pièces de monnaie et des sceaux utilisés par les rois de la cité antique de Nimrod, sont disparus à différentes périodes depuis l'invasion américaine de l'Irak, en 2003. Les autorités sont incapables de dire comment le groupe État islamique, qui contrôle environ le tiers du territoire de l'Irak et de la Syrie, a obtenu ces objets de grande valeur.

Des soldats d'une unité spéciale de l'armée américaine ont saisi les artéfacts en mai après avoir tué un certain Abou Sayyaf, présenté par les États-Unis comme le chef des opérations pétrolières du groupe extrémiste.

L'ambassadeur des États-Unis à Bagdad, Stuart Jones, a déclaré qu'en plus de perpétrer de nombreuses atrocités, les djihadistes volaient et trafiquaient l'héritage culturel de la région.

Les extrémistes du groupe État islamique ont pillé et détruit plusieurs sites antiques en Irak et en Syrie dans le cadre de leur campagne pour «nettoyer» le territoire qu'ils contrôlent de ses symboles jugés non islamiques. Plus tôt cette année, le groupe a visé plusieurs cités antiques du nord de l'Irak, notamment Nimrod et Hatra, inscrites sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO. En mai, le groupe a pris le contrôle de Palmyre, en Syrie, où se trouve un célèbre amphithéâtre romain.