Le musée d'archéologie et d'histoire Pointe-à-Callière n'expose pas seulement sur son site du Vieux-Montréal. Afin de rappeler la signature de la Grande Paix de Montréal avec les autochtones, le 4 août 1701, il vient de mettre en ligne une exposition virtuelle sur cet événement de notre histoire.

Signée entre la France et 39 nations amérindiennes, la Grande Paix de Montréal fut une étape importante dans l'établissement de relations saines entre colons français et autochtones. Le site grandepaix.pacmusee.qc.ca raconte comment, après un an de négociations ardues, le gouverneur de la Nouvelle-France, Louis-Hector de Callière, parvint à faire apposer la signature des chefs amérindiens, notamment celle de Kondiaronk, le chef des Hurons-Wyandots, au bas d'un traité qui fut déterminant pour ramener la paix.

«La Grande Paix de Montréal a constitué un véritable tour de force, celui de rallier à Montréal des nations culturellement très diversifiées, avec des motivations différentes, dans un contexte sociopolitique qui reposait sur des décennies de conflits», explique Francine Lelièvre, directrice générale de Pointe-à-Callière.

L'exposition élaborée en partenariat avec le Musée virtuel du Canada présente les différentes étapes qui ont mené à la signature du traité et expose, au moyen d'une carte, les forces en présence en Nouvelle-France et dans ce qui allait devenir le nord-est des États-Unis.

Elle explique, notamment au moyen de vidéos d'une minute et demie et d'illustrations signées Francis Back, l'importance, à l'époque, des échanges commerciaux entre Amérindiens et colons français, notamment de fourrures contre des objets européens. En cliquant sur des chiffres, l'internaute a accès à toute une série d'informations sur ces objets d'usage courant à l'époque, que ce soit des haches, des fusils, des ustensiles de cuisine ou des perles de verre.

Le site expose la chronologie des faits, les rituels diplomatiques et les personnages qui ont joué un rôle important dans la signature du traité. Des tests de connaissances permettent même au «visiteur» de jauger son savoir et il peut aussi signer de façon symbolique pour signifier qu'il est pour la paix.

Très complète, cette exposition est bien présentée. On la parcourt à son rythme. Les vidéos contiennent des informations bien expliquées, à la fois sonores et visuelles, qui s'adressent autant aux jeunes qu'aux adultes. D'ailleurs, des outils pédagogiques conçus pour les enseignants du secondaire accompagnent le contenu de cette exposition virtuelle qui permet de se souvenir d'un événement marquant de notre histoire.

À l'occasion de cette célébration de la Grande Paix de Montréal, le musée installera cet automne une verrière panoramique de l'artiste Nicolas Sollogoub, récemment décédé à l'âge de 88 ans.

La Grande Paix de Montréal

À voir à: grandepaix.pacmusee.qc.ca