Le gigantesque iceberg dissimulant la verrière du Musée des beaux-arts du Canada (MBAC), à Ottawa, restera là pour encore un bon moment. Les travaux de rénovation majeurs du Musée, qui devaient être achevés en novembre, vont se poursuivre jusqu'en janvier.

Problèmes de construction, fuites, défaillance des joints d'étanchéité: la structure de verre du MBAC, devenue depuis sa construction, il y a plus d'un quart de siècle, l'un des symboles de la capitale canadienne, a déjà connu de meilleurs jours. C'est pourquoi le Musée a entamé au début de l'année des travaux évalués à 10 millions de dollars.

Mais voilà que les retards s'accumulent. Au banc des accusés: les vents violents et l'éclatement d'une douzaine des 1500 nouveaux panneaux de verre du grand hall, peu avant ou peu après leur installation, au cours des derniers mois.

«Chaque fois qu'il y a des vents violents, cela ralentit les travaux, affirme Josée-Britanie Mallet, porte-parole du MBAC. En hauteur comme ça, la sécurité des travailleurs [pourrait être compromise].»

L'éclatement de certains panneaux de verre aurait également contribué aux retards, explique-t-elle. C'est en hissant les vitres qu'une douzaine d'entre elles se seraient frappées contre les échafaudages, volant en éclats.

«Certains panneaux ont été remplacés avant d'être posés, d'autres après. Certaines vitres avaient déjà été installées même si elles étaient endommagées, et ce n'est qu'avec le changement de température entre le jour et la nuit qu'on a constaté qu'on devait les remplacer, car certaines d'entre elles avaient des éclats.»

Construit de 1983 à 1988, le Musée des beaux-arts du Canada a été conçu par l'architecte canadien Moshe Safdie.

Déjà, en 2006, le gouvernement fédéral avait dû consacrer 14,8 millions pour réparer l'édifice.