Les établissements muséaux du Québec ont besoin d'une plus grande aide financière, de davantage de soutien des services spécialisés en muséologie et d'une plus grande reconnaissance.

Voilà quelques-unes des demandes entendues à l'occasion des consultations publiques tenues cet été par le Groupe de travail sur l'avenir du réseau muséal au Québec. En tout, le Groupe a entendu 68 organismes en audiences dans six villes de la province.

«Parmi les choses qui les préoccupent beaucoup, il y a l'opportunité que les choses muséales intéressent plus que le ministère de la Culture», explique le président du Groupe de travail, Claude Corbo, soulignant que certains musées ont des sujets pouvant toucher d'autres ministères que celui de Maka Kotto.

Le Groupe recommande par ailleurs la création d'un organisme public indépendant, le Conseil des établissements muséaux du Québec, comparable au Conseil des arts et des lettres du Québec. Il aurait pour mandat, entre autres, d'évaluer chacun des établissements pour ensuite les agréer, d'administrer le financement public et de favoriser la collaboration des musées entre eux.

Une révision en profondeur du programme de soutien au fonctionnement des établissements muséaux privés et l'indexation de l'aide au fonctionnement des musées sont également souhaitées, en «tenant compte de la capacité de payer de l'État».

M. Corbo, à la lumière des rencontres tenues tout au long de l'été par son groupe de travail, a une vision très optimiste de l'avenir du réseau muséal, «en autant qu'il puisse s'organiser (et) qu'on l'aide financièrement davantage».

«Génération après génération, c'est important d'avoir des établissements qui font découvrir soit des réalités scientifiques, soit des réalités culturelles, soit des réalités patrimoniales aux générations successives», juge-t-il.

Selon lui, le public se doit d'apprécier l'importance des établissements muséaux, puisqu'en plus d'être des lieux d'apprentissage et de découvertes, ce sont également des ressources importantes pour l'industrie du tourisme.

«Quand les gens soutiennent leurs musées, ils soutiennent les institutions qui leur rendent service, les institutions qui peuvent aussi assurer l'intégration, la cohésion, la prospérité d'une région. Il y a des régions du Québec où on va pour la nature. Il y en a d'autres où la nature est assez ordinaire et on y va pour les ressources muséales, (pour) faire des découvertes», avance-t-il.

«Il faut que les gens comprennent que ce sont des ressources précieuses et qu'il faut aussi les aider financièrement», ajoute-t-il.

Le Groupe de travail sur l'avenir du réseau muséal au Québec a déposé mardi son rapport au ministre de la Culture. Soixante-et-une recommandations ont été formulées, visant l'établissement d'un nouveau cadre institutionnel pour la vie muséale au Québec, le renforcement, l'actualisation et la consolidation de l'ensemble muséal et l'accroissement du financement.