Comment la rue Sainte-Catherine, artère commerciale historique de Montréal, a-t-elle évolué depuis 36 ans? L'exposition de 27 photos de Gabor Szilasi organisée par le Partenariat du quartier des spectacles au centre-ville jusqu'au 29 septembre en donne une réponse éloquente.

On découvre dans cette exposition la rue Sainte-Catherine telle qu'elle apparaissait en 1977 entre les rues Frontenac et De la Montagne. Le photographe montréalais d'origine hongroise avait effectué à l'époque un véritable documentaire photographique prenant quelque 225 clichés avec son appareil Linhof, principalement entre le boulevard Saint-Laurent et la rue City Councillors.

Placées dans des cadres de grande taille sur le trottoir de la rue Sainte-Catherine à l'angle de la rue Clark, les photos montrent bien aujourd'hui combien la publicité avait envahi les façades des magasins. Elles donnent une bonne idée de l'allure de la rue à l'époque, avec ses commerces, ses banques, ses cinémas et ses églises. Dans trois cas, on voit comment les lieux ont évolué entre 1977 et 1989, année durant laquelle Gabor Szilasi avait repris quelques clichés des mêmes endroits.

«La rue a beaucoup changé avec le passage du temps, a dit Gabor Szilasi lors du vernissage de l'exposition, lundi matin. Peut-être pas les édifices mais les enseignes, oui.»

Dans certains cas, les façades des édifices n'ont pratiquement pas bougé depuis 36 ans. C'est le cas des édifices Ogilvy et Simpson's, du Métropolis ou du magasin La Baie. On retrouve avec les grandes photos de Szilasi les enseignes de commerces célèbres, comme celles de A. Gold & Sons, Sam the Record Man, Archambault Musique, Omer DeSerres ou le cinéma Le Parisien. Seule l'église Notre-Dame-de-Lourdes, près de l'UQAM, semble n'avoir pas perdu une pierre...