La ville d'Helsinki a indiqué mardi attendre de la Fondation Guggenheim une nouvelle proposition pour construire un musée à Helsinki, un an après le rejet d'un premier projet.

Une proposition doit être soumise en septembre. «Les directeurs de (la Fondation) Guggenheim ont rencontré plusieurs représentants finlandais» ces derniers jours, a déclaré à l'AFP l'adjointe au maire, Ritva Viljanen.

Mme Viljanen a dit avoir rencontré cette semaine le directeur de la Fondation Guggenheim à New York, Richard Armstrong. Selon Mme Viljanen la direction de Guggenheim cherche à comprendre comment améliorer le projet par rapport à celui rejeté par le conseil municipal en mai 2012.

«La proposition en 2012 aurait coûté trop cher à la ville», a précisé Mme Viljanen.

Le projet rejeté, soutenu à l'époque par le maire de centre-droit, Jussi Pajunen, avait un coût de 140 millions d'euros.

La mairie d'Helsinki a souligné que la Fondation Guggenheim devrait trouver davantage de financements de l'État finlandais et d'acteurs privés en Finlande et ailleurs. Selon des médias finlandais, la délégation de Guggenheim a déjà rencontré trois ministres.

«C'est magnifique qu'une institution culturelle internationale comme Guggenheim s'intéresse à la Finlande», a commenté lundi le ministre de Défense et chef du parti Suédois, Carl Haglund, sur la télévision nationale YLE.

L'opposition au premier projet Guggenheim était vive chez les Verts, les sociaux-démocrates, l'Alliance de gauche et le Parti des Finlandais (extrême droite). Pour ces adversaires, l'implantation est plus motivée par des intérêts financiers et touristiques privés, au détriment des contribuables, que par le développement de l'art contemporain finlandais.

«Il est étrange que les partisans du musée Guggenheim n'arrivent pas à comprendre le mot «non»», a ironisé le quotidien finlandais Kaleva dans son éditorial paru le samedi.

Un centre Guggenheim à Helsinki complèterait la liste de ceux existant à New York, Bilbao, Berlin, Venise et Abou Dhabi.