Un professeur américain ayant développé un laser pour étudier les mélanomes a découvert que son outil pouvait également permettre de découvrir ce qui se cache sous les couches de peinture d'un tableau. Cette méthode originale n'endommagerait pas les oeuvres, contrairement aux anciennes techniques utilisées.

Lors d'une visite à la National Gallery de Londres pour voir une exposition sur la contrefaçon en art, le Dr Warren S. Warren s'est rendu compte que les spécialistes du monde de l'art avaient recours à des technologies d'imagerie datant d'une trentaine, sinon d'une quarantaine d'années pour examiner les toiles.

Il a donc décidé de vérifier si les lasers employés dans le domaine de la santé pouvaient révéler plus efficacement les secrets des tableaux.

À sa grande surprise, il a réalisé que le laser qu'il utilise pour analyser les cancers de la peau permet aussi de voir les différentes couches d'une peinture.

Cette découverte faite par l'équipe universitaire du Dr Warren a été accueillie avec enthousiasme par John Delaney, un expert en imagerie pour la National Gallery of Art à Washington.

Selon M. Delaney, ce laser est un outil très prometteur pour les chercheurs dans son domaine. Il espère que cette technologie pourra lui permettre d'identifier plus facilement les matériaux utilisés par les artistes pour confectionner leurs oeuvres, sans pour autant menacer l'intégrité des tableaux.

Traditionnellement, les conservateurs étudient les matériaux d'une toile à l'aide d'un scalpel, une méthode qui oblige le retrait de minuscules échantillons sur une oeuvre et qui laisse immanquablement des traces.